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Auteur
de ce dossier: Nirvigie
e-mail
: Virginie.RACHENNE@wanadoo.fr
Dossier
Mythes et Symboles
Vampires
Table
des matières
:
I. Analyse
du Mythe
1. Une
définition générale
2. Caractéristiques
du vampire
3. Distanciation
par rapport aux autres
créatures semblables
4. Comment
devient-on vampire
et comment s'en préserver
?
5. Comment
se défendre
d'un vampire ?
6. Un
renouveau du mythe
7. Quelques
figures célèbres
du vampirisme
8. Deux
explications rationnelles
9. Une
autre forme de vampirisme:
Le vampirisme psychique
II. Mon
rapport au Mythe
1. Mon
intérêt
pour le mythe
2. Ce
que les éléments
du mythe représentent
pour moi
3. Comprendre
mon intérêt
pour le mythe
III. Annexes
1. Sources:
2. Pour
aller plus loin
3. Documents
annexes
I Analyse
du Mythe :
Comme
nous le verrons au
fur et à mesure
de notre enquête,
le vampire prend
des formes et des
noms différents
selon les époques
et les cultures.
(Ce dossier ne se
veut donc pas exhaustif).
En effet, les vampires
sont bien antérieurs
à Bram Stoker.
On les retrouve dès
l'Antiquité,
bien qu'ils soient
assez différents
de nos vampires modernes
et sont, à
l'époque,
souvent confondus
avec leurs cousines
les goules ou autres
loups-garous. On
peut dans la mythologie
égyptienne
associer la déesse
Sakhmet au vampirisme.
Elle était
la déesse
du sang et de la
guerre. Avide de
sang, elle provoquait
la guerre pour se
repaître du
sang des guerriers.
Chez les Assyriens,
Lilith était
un démon femelle,
mère des vampires
et des sorcières.
Elle serait selon
la tradition hébraïque
la première
"vraie" femme, tentatrice,
sensuelle, vénale
alors qu'Eve n'était
que la femme mère.
En Grèce ancienne,
on parle aussi d'
"Ombres" créatures
décédées
qui reviennent de
l'Hadès pour
boire le sang des
vivants afin de revenir
à la vie (Homère).
Mais c'est surtout
vers le Xème
siècle que
la peur des vampires
se propage en Europe.
Dès le XI
ème siècle
des ouvrages parlent
de morts sortis de
leur tombe pour sucer
le sang des vivants,
mythe alimenté
par l'Église
qui commence dans
le même temps
à brûler
ses premières
sorcières.
On commence en Europe
Centrale à
clouer les morts
au fond de leur cercueil
pour leur éviter
de revenir, comme
en témoigne
les fouilles archéologiques.
Les vampires sont
alors accusés
des pires maux :
ils ne se contentent
plus de tuer les
vivants en buvant
leur sang, ils propagent
aussi la peste !
Le sujet est tellement
pris au sérieux
que les forces de
l'ordre sont souvent
intervenues pour
déterrer des
morts douteux et
les éliminer
définitivement.
Le mot vampire
n'est apparu en français
qu'aux alentours
de 1732, c'est à
partir de ce moment
que des traités
le différencient
véritablement
des goules et autres
stryges. Et depuis
le mythe a survécu
et s'est même
amplifié avec
Bram Stoker qui la
remis au goût
du jour en 1897 avec
son Dracula.
Quelques
vampires à
travers le monde
:
L'asanbosam en Afrique
Le krvopijac en Bulgarie
Le mulo en Serbie
Le nosférat
en Europe Centrale
Le strigoï en
Roumanie
1.
Une
définition
générale
:
Vampire
n.m. (de l'allemand
Vampir ).
Mort qui, suivant
la superstition populaire,
sort du tombeau pour
sucer le sang des
vivants. In Le
petit Larousse illustré.
2.
Caractéristiques
du vampire :
Elles
varient souvent suivant
les cultures et,
de ce fait, la liste
suivante n'est pas
exhaustive.
On peut regrouper
les vampires en deux
groupes : le vampire
ayant une âme
et celui n'en ayant
pas. Le premier a
gardé après
son décès
et sa "résurrection"
l'âme qu'il
avait de son vivant.
Le second a perdu
son âme après
son décès
et celle d'un démon
a pris place dans
son corps, il a donc
une âme mais
pas au sens "chrétien"
du terme.
Il s'agit en suite
d'étudier
la condition du vampire
par rapport à
la mort. Tout d'abord
tous les vampires
ne sont pas "morts"
(tout en restant
relatif sur les termes).
En effet, on peut
naître vampire
et sucer le sang
des humains de son
vivant sachant que
cette personne même
si elle est vivante
n'est pas humaine.
Selon la tradition
naissent vampires
les enfants qui ont
été
maudits à
la naissance, les
enfants enfantés
par une mère
s'étant accouplé
avec le diable (l'ingestion
de salive étant
suffisante). On trouve
aussi les enfants
étant nés
avec des cheveux,
roux de surcroît
(signe de malédiction
partagé par
de nombreuses cultures,
notamment l'Égypte
ancienne où
un enfant roux était
considéré
comme une réincarnation
du dieu Seth, roux
lui-même, divinité
perverse et tyrannique.).
Enfin le 7 ème
enfant d'un 7 ème
enfant avait lui
aussi de "bonnes
chances" d'être
un vampire. Si ces
conditions ont été
édictées
par l'Église,
on peut se demander
pourquoi le chiffre
7, sacré chez
les chrétiens
(tout comme les Égyptiens,
les Sumériens
)
revêt ici une
dimension maléfique.
On peut imaginer
que si le 7 représente
la perfection, 7x7,
le carré de
la perfection, traduit
chez l'homme la recherche
de la perfection
absolue supérieure
à Dieu. On
peut comprendre alors
que l'Église
punisse alors par
le vampirisme la
vanité humaine.
Cependant la plupart
des vampires sont
morts. Ou ils semblent
l'être, dans
la mesure où
pour certaines cultures
et religions, le
vampire (corps sorti
du tombeau) n'est
ni vivant, ni mort
: il se trouve dans
un état intermédiaire
et ne rejoindra la
mort et le repos
que lorsqu'il aura
été
"réparé"
(rituel qui consiste
à éliminer
définitivement
le vampire). On parle
alors de "non-morts",
comme les désigne
Stocker. Nous reviendrons
plus tard sur ce
qui fait qu'un humain
devienne vampire
après son
décès.
Ce qui différencie
le vampire des autres
créatures
et fait sa nature
c'est le fait qu'il
boive le sang des
vivants. A ce titre,
on peut noter que
la morsure au cou
n'est pas toujours
nécessaire,
certains vampires
étant particulièrement
adroits au point
de pouvoir aspirer
le sang de leurs
victimes à
travers la peau,
sans y planter les
dents. C'est grâce
à ce sang
qu'il se régénère
et entretient sa
force.
Le vampire est polymorphe,
c'est-à-dire
qu'il peut prendre
plusieurs formes
notamment le brouillard
(un moyen facile
pour sortir de son
tombeau). Si la transformation
en chauve-souris
a été
popularisée
par le cinéma,
cette croyance ne
se trouve que dans
certaines tribus
africaines. Il peut
aussi commander aux
animaux inférieurs
(rats, insectes)
et aux animaux considérés
comme malfaisant
(loups, serpents)
par la seule force
de la pensée.
Si le vampire est
considéré
comme une créature
de la nuit, ceci
n'est vrai partout.
Certains vampires
peuvent se promener
le jour, mais leur
force réputée
hors du commun est
sérieusement
amenuisée,
et il devient très
vulnérable
(il ne peut plus
notamment changer
de forme). A noter
que dans les romans
modernes (Poppy Z.
Brite) les vampires
s'amusent nuit et
jours. Cependant
la plupart du temps
les vampires ne sortent
que la nuit, comme
les autres créatures
dites maléfiques.
Ce phénomène
repose sur une division
manichéenne
du monde : les "bons"
vivent le jour au
soleil, source de
vie, alors que les
"méchants"
sont condamnés
à errer la
nuit. On retrouve
ici la peur du noir,
peur que le soleil,
astre de vie, ne
réapparaisse
pas au petit matin
et que le monde soit
plongé à
jamais dans les ténèbres.
Les deux mondes sont
donc bien distincts
et ne peuvent se
mélanger sauf
à deux reprises
dans l'année,
la nuit de Walpurgis
(30 Avril) et Halloween
(31 Octobre) où
les démons
et vampires envahissent
le monde des vivants,
toutefois les vampires
peuvent aussi profiter
des éclipses
solaires et des sabbats
sorciers pour sortir
en toute quiétude.
D'ailleurs une légende
roumaine veut que
les vampires vivent
sur la lune.
Les vampires se différencient
aussi des humains
par leur force physique
exceptionnelle, alors
qu'il semble que
leur intelligence
soit inhérente
à leur vie
passée. Bien
qu'enterrés
et "morts", ils conservent
leur vitalité
avec des joues bien
roses et des lèvres
empourprées
par le sang de leurs
victimes. Les cheveux
du vampire ainsi
que ces ongles continuent
de pousser et restent
vigoureux.
Le vampire possède
aussi quelques autres
petites particularités
: il ne se reflète
pas dans les miroirs.
On peut expliquer
ce phénomène
par l'absence d'âme
pure pour ceux chez
qui l'âme d'un
démon a pris
place dans leur corps.
En effet, le miroir
est le reflet de
l'âme, donc
pas d'âme,
pas de reflet. Cependant
cette explication
n'est pas valable
pour ceux ayant conservé
leur véritable
âme.
Les vampires, en
général,
ne peuvent pas non
plus entrer dans
une maison s'ils
n'ont été
au préalable
invités par
un de ses habitants,
sauf la leur et les
lieux publics. Pour
renforcer ce pouvoir
de protection de
la maison, il n'était
pas rare que les
habitants brûlent
des herbes ou accrochent
des pentacles à
l'entrée.
On pourra aussi noter
ces deux anecdotes
étranges :
un vampire ne peut
passer l'eau qui
court (sauf en bateau),
car elle représente
la vie. Enfin le
vampire chinois (Ch'ing
Shih) est maniaco-compulsif
: il ne peut s'empêcher
de compter et de
ranger ce qui traîne
(grains de riz, confettis..)
!
3.
Distanciation
par rapport aux autres
créatures
semblables :
Il
convient de différencier
le vampire des autres
créatures
avec lequel on pourrait
le confondre.
Le loup-garou : Le
loup-garou est un
humain, vivant, qui
se change en loup
les nuits de pleine
lune et à
l'occasion dévore
tout ce qu'il rencontre
(humains, lapins,
moutons
).
Les succubes et incubes
: Démons respectivement
femelles et mâles.
Ils prennent l'énergie
de leur victime pendant
l'acte sexuel. Il
en résulte
pour ces derniers
une mort violente
due à l'intensité
de l'acte. Les succubes
et incubes peuvent
prendre alternativement
un sexe ou un autre.
Les stryges : Il
s'agit de sorcières
décédées,
plutôt facétieuses,
elles se contentent
de jouer des tours
aux humains pendant
leur sommeil pour
se venger de l'intolérance
dont ils ont fait
preuve à leur
égard alors
qu'elles étaient
encore vivantes.
Les goules : Démons
d'allure cadavérique
et repoussante, elles
déterrent
les cadavres pour
les manger. Plutôt
nécrophiles,
elles ne tuent les
humains pour les
manger que si les
cadavres viennent
à manquer.
4.
Comment
devient-on vampire
et comment s'en préserver
?
On
a déjà
vu comment on peut
naître vampire.
Cependant il existe
d'autres moyens pour
une personne de devenir
vampire, notamment
après son
décès.
Tout d'abord le moyen
le plus répandu
et le plus connu
est le baptême
vampirique (seul
moyen de perpétuer
l'espèce)
: Si la victime mordue
par le vampire boit
à son tour
le sang de son vampire
agresseur, elle décède
et se réveillera
vampire. Il semble
que la quantité
de sang échangé
soit déterminante
car si le vampire
prend trop de sang
a sa victime elle
risque de ne pas
devenir vampire,
ne pouvant pas être
suffisamment régénérée
par le sang de son
agresseur. Cependant
on n'en connaît
pas les proportions
précises.
Un loup-garou risque
aussi fortement de
devenir vampire après
sa mort : il n'y
a donc pour lui aucun
espoir de quitter
sa triste condition.
Sont aussi susceptibles
de devenir des vampires
après leur
mort : les personnes
mortes excommuniées,
les suicidés
(interdit par la
religion catholique
car seul Dieu a droit
de vie et de mort),
les personnes n'ayant
pu être baptisée
avant leur mort mais
en ayant exprimé
le souhait, et les
sorcières
bien qu'elles deviennent
plutôt des
stryges.
En l'an 909 le Frère
Constantin de Bavière
a recensé
les moyens de se
préserver
d'un tel sort et
en a recensé
1100 ! On constate
que les causes de
transformation ont
souvent un rapport
à la religion.
Le vampirisme a souvent
été
un moyen pour l'Église
de faire respecter
ses préceptes
en menaçant
la population d'une
malédiction
éternelle
(car est-il nécessaire
de rappeler que le
vampire est éternel,
à moins que
quelqu'un n'intervienne
pour mettre fin à
son existence.).
Ainsi pour se protéger
d'une telle métamorphose,
on prendra soin de
respecter les principaux
préceptes
religieux afin de
ne pas se faire excommunier,
on évitera
les comportements
à risque (fréquenter
des vampires), et
le suicide.
Cependant s'il est
trop tard pour vous,
votre famille peut
encore intervenir
après votre
mort. Dès
la mort, on devait
voiler les miroirs
de peur que l'âme
du mort en sortant
du corps, soit pris
au piège par
les miroirs et en
s'en libérant
ne veuillent retourner
dans le corps et
le ressusciter. Au
moment de l'enterrement,
il n'était
pas rare (et ces
traditions existent
encore dans certaines
provinces de l'Europe
de l'Est bien qu'elles
soient interdites)
que les morts soient
enterrés à
l'envers (face vers
le sol), ainsi si
le vampire se réveille,
en creusant vers
ce qu'il croit être
l'air libre pour
sortir, il s'enfonce
dans la terre et
se perd. On enterrait
aussi les excommuniés
aux carrefours, en
pensant qu'à
son réveil
il prendrait le mauvais
chemin et ne saurait
pas retrouver son
village (mais irait
mordre les habitants
du village voisin).
Enfin, on peignait
l'intérieur
des cercueils en
rouge ou on laissait
dans les tombes des
fleurs rouges, espérant
que le vampire se
contenterait de ces
substituts de sang
et abandonnerai l'idée
de sortir de sa tombe
pour trouver des
victimes humaines.
5.
Comment
se défendre
d'un vampire ?
Si
les vampires sont
éternels on
peut toutefois s'en
débarrasser
définitivement
en faisant preuve
d'un peu de courage
: il s'agit du rituel
de réparation
: On plante un pieu
en bois dans le cur
du vampire, puis
on lui coupe la tête
que l'on remplira
d'ail. Mieux vaut
donc profiter du
sommeil de la victime
pour accomplir cette
tâche. Ce rituel
varie selon les cultures,
en effet pour certaines
le pieu doit être
en peuplier (aussi
utilisé pour
fabriquer les baguettes
de sorciers), pour
d'autres le pieu
ne doit en aucun
cas être retiré
du cur. On
peut noter qu'un
tel rituel tuerait
n'importe qui : vampire
comme humain. Séparer
la tête du
corps symbolise la
séparation
du corps et de l'âme
(de la vie spirituelle
et physique) permettant
ainsi à cette
dernière de
trouver le repos
éternel. De
même si la
tête symbolise
l'âme, le cur
en est le réceptacle,
d'où le pieu.
En revanche le vampire
craint certaines
choses tout à
fait inoffensives
pour un humain. Si
le courage vous manque
pour effectuer la
réparation,
vous pouvez toujours
essayer d'exposer
le vampire au soleil
jusqu'à son
explosion (bien que
certains ne le craignent
pas). On peut utiliser
différents
objets pour repousser
un vampire :
La croix, symbole
de l'Église
qui l'a excommunié
et maudit : le combat
de Dieu contre Satan,
bien que souvent
il soit dit que les
vampires n'ont ni
Dieu, ni maître
: ils ne servent
pas plus Satan qu'ils
ne servent Dieu.
L'eau bénite,
toujours pour les
mêmes raisons,
brûle les vampires
et les tue s'ils
en ingèrent
(ce qui est assez
rare). L'Église
a longtemps avancé
l'argument selon
lequel elle seule
pouvait sauver les
humains du démon
et de ses sbires.
On peut aussi utiliser
l'ail (réputé
en magie pour chasser
les esprits malfaisants).
Les roses sauvages
(assez vivace en
Roumanie) les repoussent
aussi mais sans raison
apparente. En revanche
contrairement à
la croyance, les
balles en argent
n'ont aucun effet
: elles ne tuent
que les loups-garous.
6.
Un
renouveau du mythe
:
Depuis
Bram Stoker et son
Dracula, le
vampire n'a cessé
de gagner en popularité,
et le mythe s'est
développé
à travers
la littérature
et le cinéma
(cf. annexe) tout
au long du XX ème
siècle. Le
mythe originel a
d'ailleurs été
modifié et
adapté par
les romanciers et
les scénaristes.
Stoker a lui-même
gravé dans
l'esprit collectif
la transformation
du vampire en chauve-souris
ailleurs que cette
croyance était
très peu répandue.
Belà Lugosi
et Christopher Lee
ont popularisé
le vampire gominé
à la cape
noire. Le seul point
commun entre tous
nos vampires est
le fait qu'il boive
le sang des vivants.
Chacun invente ses
règles sans
tenir compte des
autres : Les vampires
d'Anne Rice n'ont
pas le droit de boire
le sang des morts
(comme les goules)
sous peine de mourir,
ni de se tuer entre
eux, sous peine de
malédiction.
En revanche, dans
Blade de Stephen
Norrington, on retrouve
un "gentil vampire"
qui tue ses frères
de sang pour protéger
la race humaine.
Si ces adaptations
ont plus ou moins
dénaturé
le vampire, elles
lui ont pourtant
donné ses
lettres de noblesses,
et ont ravivé
un mythe qui s'essoufflait.
En effet, Il n'a
jamais été
aussi vivace. Les
vampires ayant désormais
leur série
: Buffy contre
les vampires.
Le créateur,
Joss Whedon, respecte
et reprend les règles
traditionnelles (pieu,
croix, miroir
)
et rejette la caricature
du vampire en smoking
et cape : Le vampire
whedonien s'habille
de la même
manière que
de son vivant. Il
a, comme dans la
tradition, perdu
son âme à
sa mort, celle-ci
ayant été
remplacé par
l'âme d'un
démon. Whedon
évite aussi
le cliché
"gentils humains"
contre "méchants
vampires" : tout
n'est pas blanc ou
noir dans son monde.
En revanche l'Église
n'est plus le seul
salut : A chaque
génération,
il y a une élue
chargée de
débarrasser
la terre des vampires
et autres démons.
S'il reprend l'idée
des tueurs de vampires,
ce ne sont plus ici
des prêtres.
Par son mélange
tradition-innovation,
Whedon a su renouveler
le mythe et attirer
à lui de nouveaux
adeptes.
7.
Quelques
figures célèbres
du vampirisme :
Des
personnes bien réelles
ont donné
naissance à
des légendes
et des rumeurs à
leur sujet contre
leur gré :
Dracula:
(1430-1477)
Sans doute le plus
célèbre
des vampires malgré
lui. De son vrai
nom le prince Vlad
IV de Valachie, province
de Roumanie (cf.
annexe), il avait
pour surnom Tepes
(l'empaleur) et pour
titre Dracula. Ce
titre lui venait
de son père
Vlad III qui avait
obtenu le titre de
Dracul lors de son
intronisation au
sein de l'ordre du
dragon (société
ésotérique
qui utilise la magie).
En effet, Dracul
signifiait chevalier
du dragon et Dracula
le fils de Dracul.
Cependant Drac
signifiant aussi
démon, il
n'a pas fallu longtemps
pour que l'histoire
fasse le lien entre
son titre et ses
actes sanguinaires
et en fasse un vampire.
Vlad IV, considéré
comme un héros
par son peuple pour
avoir libéré
la Valachie des envahisseurs
turcs, n'en avait
pas moins des méthodes
de guerre douteuses
: Il avait coutume
d'empaler ses ennemis
et ses soldats pour
montrer à
ses troupes ce que
l'ennemi leur réserverait
en cas de défaite.
Vlad IV mourut décapité
! Ses restes reposeraient
au monastère
de Snagov en Roumanie.
La
comtesse Erzebeth
Bathory :
(1560-1615) Pendant
10 ans, elle but
et se baigna dans
le sang de jeunes
filles (recrutées
comme dame de compagnie)
retenues prisonnières
de son château,
espérant ainsi
garder la jeunesse
et la beauté
éternelles.
Les jeunes filles
exsanguinées
encore vivantes,
étaient enterrées
dans les caves, mais
des cadavres se sont
égarés
et furent découverts
par les habitants
des villes voisines
de son château
(Carpates). Jugée
en 1611, son rang
lui évita
la peine de mort,
mais elle fut condamnée
à vivre emmurée
dans son château.
On raconte que plusieurs
semaines après
son décès,
sa beauté
était intacte
et qu'elle serait
devenue un véritable
vampire. On estime
entre 300 et 600
le nombre de jeunes
filles sacrifiées.
Bram
Stoker :Le
célèbre
auteur de Dracula
n'aurait pas été
un vampire mais en
aurait été
victime. Stoker faisait
partie de la Golden
Dawn société
ésotérique
qui pratique la magie
(Comme Vlad IV faisait
parti de l'ordre
du Dragon). Stoker
mourut de façon
étrange. Le
médecin, ne
trouvant pas de cause,
l'a déclaré
mort de fatigue,
et selon ses proches
il manifestait depuis
quelques temps une
extrême langueur
alors qu'il ne souffrait
pas d'insomnies.
On retrouve là
la cause de la mort
de victimes des vampires,
amenuisées
jour après
jour par la perte
de sang !
Enfin, si certains
ne sont pas devenus
légendaires,
ils se sont pris
pour des vampires
et ont adopté
leurs modes de vie.
Plus que les livres
d'histoires, ils
ont surtout fait
la une des journaux
:
Le
vampire de Hanovre,
Fritz Harmann, fut
décapité
en 1925 pour avoir
tué 27 personnes
après les
avoir mordus et avoir
bu leur sang.
Le
vampire de Düsseldorf,
M. Kuerten, fut accusé
d'avoir tué
et bu le sang de
29 jeunes filles.
Le
vampire de Londres,
John Haight, fut
pendu en 1949 pour
avoir tuer 9 personnes
afin de boire leur
sang.
Le
vampire de Nuremberg
commença,
lui, par boire le
sang des morts avant
de s'attaquer à
des vivants.
8.
Deux
explications rationnelles
:
Afin
de rassurer les populations,
la science et la
médecine ont
cherché au
XXème siècle
à expliquer
les cas de vampirisme
de manière
rationnelle.
Une première
explication : La
Porphyrie : Cette
maladie qui touche
la peau et le sang
rend la chair sensible
aux rayons du soleil
et transforme le
'hème' un
composant du sang
en une toxine. Quand
les symptômes
s'aggravent la peau
noircit et des lésions
apparaissent ? Les
gencives se rétractent
faisant paraître
les dents plus développées
que la moyenne. Les
malades évitent
donc de sortir le
jour, et s'il existe
désormais
des médicaments,
à une certaine
époque on
faisait boire du
sang d'animaux aux
malades pour purifier
et diluer leur sang
qui portait la maladie.
Considérés
comme étant
des vampires, beaucoup
d'innocents furent
brûlé
par l'Église,
ce qui a développé
la peur de la croix.
La porphyrie touche
une personne sur
100.000. (théorie
avancée par
Wayne Tikkanen et
David Dolphin, biochimistes.).
Une seconde explication
: Lors des grandes
épidémies
de famine en Europe,
face au grand nombre
de morts, on enterrait
rapidement les cadavres
sans vérifier
s'ils étaient
vraiment morts. Or
certains d'entre
eux n'étaient
qu'inconscients,
dans le coma. Lorsqu'ils
se réveillaient
1 à 2 jours
après leur
enterrement, ils
se débattaient,
provoquant des bruits
sourds semblant venir
d'outre-tombe. Dans
leur lutte pour sortir
de leur cercueil,
ils se blessaient
avec des échardes
de bois et de rage
se mutilait volontairement
d'où des taches
de sang sur leurs
vêtements.
Ils mouraient d'épuisement
et d'étouffement.
Quand on rouvrait
les cercueils, on
trouvait une personne
très maigre
(due à la
famine), couverte
de sang (les blessures),,
et dont le corps
ne s'était
pas encore altéré
(car véritablement
mort depuis moins
de temps qu'on ne
le pensait ).
9.
Une
autre forme de vampirisme
: Le vampirisme psychique
:
On
ne peut toutefois
limiter le vampire
au suceur de sang.
Moins "folklorique",
il existe aussi un
vampirisme psychique,
notamment dans le
domaine de la magie.
Le vampire en question
ne suce pas le sang
de ses victimes,
mais leur volent
leur énergie
par leur simple présence,
ou à distance
par l'intermédiaire
d'un sort ou rituel.
Ce phénomène
peut être inconscient,
le vampire ne sachant
pas qu'il vole l'énergie
de ses proches, mais
peut aussi être
volontaire et malfaisant.
Le vampire entretient
sa vitalité
en volant celle des
autres et les victimes
s'affaiblissent de
jour en jour. Cet
état de grande
fatigue peut aller,
selon certains, jusqu'à
la déprime
voire la dépression.
Il n'existe a priori
pas de remède
et de protection
à ce mal si
ce n'est l'utilisation
de la magie à
des fins protectrices.
II Mon
rapport au Mythe :
1.
Mon
intérêt
pour le mythe :
Si
j'ai choisi le thème
du vampire pour ce
dossier, ce n'est
pas par hasard. Il
s'est imposé
à moi comme
une évidence.
J'ai choisi ce thème
afin d'essayer de
comprendre pourquoi
je m'intéresse
au vampirisme depuis
mon enfance. Certaines
personnes aiment
les histoires de
vampires pour se
faire peur, mais
justement, si je
suis fascinée
par ce mythe, je
n'en ai pas peur.
Je ne me raconte
pas pour autant des
histoires de gentils
vampires pour me
rassurer dans le
noir. J'ai maintenant
une assez longue
culture vampirique
derrière moi
(essais, romans,
traités, films)
au point d'en rêver
la nuit mais je n'ai
jamais été
effrayée.
Je ne me sens pas
en danger, certes
parce que contrairement
à ce que beaucoup
de gens pensent,
je ne crois pas aux
vampires. Mais même
oniriquement entourée
de vampires sanguinaires
et violents, je me
sens en sécurité,
je ne crains pas
pour ma vie, rien
ne peut m'arriver.
Et c'est justement
ce que j'aimerais
essayer de comprendre,
pourquoi je suis
attirée sans
être effrayée
par ce mythe.
2.
Ce
que les éléments
du mythe représentent
pour moi :
Nous
avons déjà
analysé dans
la 1 ère partie
certains symboles
du vampirisme, je
vais essayer de voir
ici, à travers
ces symboles, le
pourquoi de mon intérêt.
Tout d'abord, un
vampire n'est pas
foncièrement
un monstre ( non
au sens premier:
qui n'est pas
humain mais au
sens vulgarisé).
Certes, il commet
des actes atroces,
mais c'est justement
plus ces actes qui
font passer le vampire
pour un monstre,
que le vampire lui-même.
Le vampire peut être
comparé à
un assassin sanguinaire
sans scrupules comme
ceux évoqués
plus haut (cf. I.7),
mais toute la différence
réside dans
le fait que ces assassins
tuent par plaisir
alors que les vampires
n'ont pas d'autres
choix s'ils veulent
survivre. C'est leur
anathème :
ils ne peuvent vivre
impunément
éternellement,
il faut bien une
contrepartie, en
l'occurrence, prendre
la vie des autres
pour sauver la sienne.
Les vampires ne tuent
pas par cruauté,
même s'ils
le font parfois de
manière cruelle
(Ont-ils le choix
?), mais par nécessité
: sauver son existence
et perpétuer
la race (dans la
mesure où
le baptême
vampirique est leur
seul mode de reproduction.)
. Louis, le personnage
d'Anne Rice caractérise
bien ce dilemme vampirique
: vivre et laisser
mourir ou mourir
et laisser vivre.
N'est ce pas le choix
le plus affreux qu'un
homme puisse faire
? Le rêve de
l'homme, l'éternité,
changé en
cauchemar : c'est
ce qui pousse beaucoup
de vampires littéraires
et cinématographiques
au suicide : Addhéma
(Les drames de
la mort de Paul
Féval), Angel
(Buffy contre
les vampires
de Joss Whedon )
ou la mélancolie
de Louis (Entretien
avec un vampire
d'Anne Rice).
Le vampire est aussi
une sorte de Dieu
: Il est tout et
rien en même
temps : Il n'est
ni mort, ni vivant.
(rejeté par
chacun des deux mondes)
mais représente
en même temps
la vie et la mort.
Il n'a pas de maître
(si ce n'est son
initiateur), pas
de Dieu : il n'appartient
pas plus à
Satan qu'à
Dieu. Il n'a de comptes
à rendre à
personne. Même
si certains vampires
peuvent être
stupides, inexpérimentés
et manipulés
par leur maître
(cf. Le retour
de Dracula de
Freda Warrington),
l'idéal vampirique
reste quand même
un être supérieur,
fort et invincible.
Ce qui explique tout
à fait la
fascination que le
vampire peut exercer
sur certaines personnes
et notamment ses
victimes.
En effet, on remarque
que les victimes
des vampires se débattent
rarement. A partir
du moment où
elles sont enserrées
par le vampire, elles
restent figées
attendant la morsure
au lieu d'essayer
de se dégager,
comme si ce baiser
était inéluctable
et désiré.
Le vampire aurait-il
un pouvoir apaisant
ou hypnotique, à
moins qu'il ne cristallise
l'attente de tout
être humain
: l'immortalité
? En un sens l'homme
ne devrait pas avoir
peur du vampire puisqu'il
lui offre la beauté
et la jeunesse éternelle.
Je pense que la peur
du vampire vient
du fait que l'homme
ne peut jamais être
sûr que le
vampire lui donnera
la vie éternelle
et non la mort. Le
vampire est plutôt
considéré
comme un manipulateur,
après tout
il n'a pas un intérêt
spécial à
rendre service et
à sympathiser
avec le genre humain,
et donc comment lui
faire confiance ?
Je pourrais rapprocher
cela avec la peur
des chats. Beaucoup
de gens qui ont peur
des chats avouent
que c'est parce que
le chat est un animal
machiavélique
dont on ne peut prévoir
ce qu'il va faire.
Au contraire, moi,
j'adore les chats
et c'est justement
ce qui me rassure
et m'intéresse
chez eux, ce côté
cyclothymique. On
a plus de mérite
à domestiquer
un chat, si tant
est qu'on le puisse,
qu'à le fuir.
Je n'ai pas confiance
en les chats dont
je m'occupe (les
chats errants de
mon quartier), puisque
justement ce sont
des chats et qu'ils
peuvent devenir agressifs,
mais je sais à
l'avance quand leur
comportement changera.
C'est la même
chose avec les vampires,
les hommes en ont
peur parce qu'ils
n'ont pas de maîtrise
sur eux, d'où
le développement
logarithmique de
moyens supposés
se protéger
du vampire apportés
par la religion et
dont nous avons déjà
parlé.
Il y a à mon
sens une magie dans
le vampirisme. Si
on excepte les films
"gore" qui ont fleurit
ces dernières
décennies,
il y a chez le vampire
un certain intérêt
pour sa victime dans
la mesure où
celle-ci ne semble
pas souffrir de la
morsure dans le cou.
Celle-ci s'apparente
plutôt à
un baiser, parfois
violent et douloureux,
mais jamais repoussé.
Le baiser dans le
cou a pris une dimension
sensuelle et sexuelle,
alors qu'à
mon avis il n'était
que le symbole de
la perversion de
la victime consentante.
Le cou est ce qui
unit le corps et
la tête, donc
le corps et l'âme.
Ce baiser dans le
cou symbolise la
rupture entre les
deux, l'âme
est désormais
maudite et ne trouvera
jamais le repos.
Il n'y a rien de
très sensuel
là-dedans,
mais l'homme a réussi
à modeler
le mythe de manière
à se rassurer,
à en avoir
moins peur, et à
trouver une excuse
à cette alliance
maléfique.
C'est mal de se laisser
posséder par
le vampire, mais
l'homme ne peut culpabiliser
: il a laissé
parler ses sens et
n'a pu résister
au baiser maudit.
On passe d'une volonté
d'être éternel
(qui est vanité)
et donc mordu à
un "je ne voulais
pas mais je n'ai
rien pu faire parce
que le vampire s'est
servi de quelque
chose auquel on ne
peut résister
pour me posséder
: il a triché".
On adoucit, voire
annihile par ce moyen
le fait que la victime
veuille être
mordue (et n'était
donc pas si victime
que cela). On est
mordu parce qu'on
y consent, ce qui
explique que la victime
ne se défende
pas.
3.
Comprendre
mon intérêt
pour le mythe :
Si
je suis intéressée
et fascinée
par les vampires,
c'est, à mon
avis, avant tout
parce qu'ils symbolisent
la perfection en
étant tout
et rien à
la fois. Ils sont
libres de toute contrainte
face aux autres,
ce qui est à
mon sens une des
choses les plus précieuses
à mes yeux.
Ensuite les vampires
symbolisent la quête
éternelle
de l'homme : l'immortalité,
en ce sens on ne
peut être insensible
au mythe : on se
sent concerné.
Mais il y a aussi
cette dualité
et cette tragédie
dans le vampirisme
entre sa survie et
celle de sa victime.
Jusqu'où l'homme
peut aller pour accéder
à l'immortalité.
Et on découvre
souvent que le plus
monstrueux des deux,
n'est pas celui que
l'on croit : l'homme
est prêt à
se damner et à
tuer ses proches
pour obtenir l'immortalité,
alors que bien souvent
le vampire aimerait
revenir en arrière
pour inverser le
cours des choses
pour éviter
de vivre avec un
tel poids. Cela nous
montre aussi que
tout à un
prix et que le paradis
n'existe pas puisque
justement il est
payant.
En ce qui concerne
le fait que je n'aie
pas peur des vampires,
c'est d'abord le
fait que je sache
ce que ce mythe représente
: Le vampire n'est
ni plus ni moins
que les peurs et
en même temps
les souhaits de l'homme,
il est donc l'homme.
Ce qui paraît
donc nous être
inconnu est en fait
ce qui nous est le
plus familier : nous.
Il n'y a donc pas
à avoir peur.
Enfin, je n'ai pas
peur des vampires
parce que je sais
que je ne veux pas
être mordue.
Comme on l'a vu,
si on est mordu c'est
parce que quelque
part on le souhaite,
donc ne voulant pas
être mordue,
je ne risque rien
et donc je n'ai pas
peur.
III Annexes:
1.
Sources:
Essais sur le vampirisme
:
Eloïse
MOZZANI. Le livre
des superstitions.
1995
Claude LECOUTEUX.
Les vampires :
autopsie d'un mythe.
Imago 1999
Dom CALMET. Dissertation
sur les revenants
en corps, les excommuniés,
les oupires ou vampires
.
(1751) Ed. Jérôme
Million 1998
Manuela Dunn MASCETTI
. Vampire:the
complete guide to
the world of the
undead. 1992
Roland VILLENEUVE.
Loups-garous et
vampires. J'ai
Lu 1971
Paul BARBER. Vampires
burial and death
: Folklore and reality.
Yale University Press
1988.
2.
Pour
aller plus loin
les
indispensables :
Parmi
les nombreux ouvrages
consacrés
aux thèmes,
on pourra lire :
Les
Essais :
Jean-Paul BOURRE.
Le culte du vampire
aujourd'hui. Lefeuvre
1978
COLLOQUE DE CERISY.
Les vampires.
Albin Michel 1992
A. CREMENE. Mythologie
du vampire en Roumanie.
Rocher 1981
Jean MARIGNY. Sang
pour sang, le réveil
des vampires.
Gallimard
MARIGNY, SILHOL &
POZZUOLI. Le vampire
: portrait d'une
ombre. Oxymore
1999
Michael RANFT. De
masticatione mortuorum
in tumulis. (1728)
Traduit du latin
chez J.Millon 1995
Elizabeth CAMPOS
& Richard D.
NOLANE. La chair
et le sang : vampires
et vampirisme.
CGR 1994.
Romans:
Bram
STOCKER. Dracula
1897
Théophile
GAUTIER. La morte
amoureuse 1836
Sheridan LE FANU.
Carmilla 1872
Léon TOLSTOI.
Oupires 1841
JH. ROSNY. La
jeune vampire
1920
Anne RICE. Entretien
avec un vampire
(1976) ; Lestat
le vampire (1985)
; La reine des
damnés
(1990) ; Armand
(1999)
John POLIDORY. Le
vampire 1819
Jean RAY. Le gardien
du cimetière
1919
ANTHOLOGIE. Vampire
Story Fleuve
Noir 1994
ANTHOLOGIE. Dernières
nouvelles de Dracula
Pocket 1996.
Quelques
films
1922.
Nosferatu
film allemand de
F.W. Murnau (1h40
NB)
1931. Dracula
film américain
de T. Browning (1h35
NB) avec Belà
Lugosi
1958. Dracula
film britannique
de T. Fisher (1h20)
avec Christopher
Lee et ses suites.
1987. La génération
perdue de J.
Schumacher (1h37)
1992. Bram's Stoker
Dracula film
américain
de F.F. Coppola (2h10)
1994. Entretien
avec un vampire
film américain
de N. Jordan (2h)
1995: Une nuit
en enfer film
américain
de Q. Tarantino (1h40)
1997. Vampires
film américain
de J. Carpenter (1h40).
Dessins
animés
1985.
Vampires à
la Havane D.A.
cubain de Juan Padron
(1h15)
1988. Vampire
Princess Miyu
(Japon, 1h40).
Et
séries télés
traitant du vampirisme
:
1994. The X Files
: Les vampires
(épisode 7
de la 2ème
saison) créé
par Chris Carter
1997. The X Files
: Le shérif
avait les dents longues
(épisode
12 de la 5ème
saison)
Buffy contre les
vampires série
créée
par Joss Whedon.
Revues:
Requiem disponible
auprès de:
Cercle d'études
vampiriques c/o Mme
Silhol, 5 rue Jacques
d'Aragon, 34000 Montpellier.
Vampire Dark News
disponible auprès
de: Association Vampire
Story, 22 allée
Claude Monet, 92300
Levallois-Perret.
3.
Documents
annexes :
On
trouve ci dessous
un poème de
Baudelaire et deux
chansons inspirées
par les vampires
à leurs auteurs.
Charles
Baudelaire
Le
vampire
(In
Les fleurs du mal)
Toi qui, comme un coup
de couteau,
Dans mon cur
plaintif est entrée,
Toi qui, forte comme
un troupeau
De démons, vins,
folle et parée,
De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton
domaine
Infâme à
qui je suis lié
Comme le forçat
à la chaîne,
Comme au jeu le joueur
têtu,
Comme à la bouteille
l'ivrogne,
Comme aux vermines
la charogne,
Maudite, maudite sois-tu
!
J'ai prié le
glaive rapide
De conquérir
ma liberté,
Et j'ai dit au poison
perfide
De secourir ma lâcheté.
Hélas ! Le poison
et le glaive
M'ont pris en dédain
et m'ont dit :
" Tu n'es pas digne
qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,
Imbécile ! De
son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire
!"
Sting
Moon
over Bourbon Street
(De
l'album The dream
of the blue turtles
1985)
There's a moon over
Bourbon street tonight
I see faces as they
pass beneath the pale
lamplight
I've no choice but
to follow that call
The bright light, the
people, and the moon
and all
I pray everyday to
be strong
You'll never see my
shade or hear the sound
of my feet
While there's a moon
over Bourbon street
It was many years ago
that I became what
I am
I was trapped in this
life like an innocent
lamp
Now I can never show
my face at noon
And you'll only see
me walking by the light
of the moon
The brim of my hat
hide the eyes of a
beast
I've the face of a
sinner but the hands
of a priest
You'll never see my
shade or hear the sound
of my feet
While there's a moon
over Bourbon street
She walks every day
through the streets
of New Orleans
She's innocent and
young from a family
of means
I have stood many times
outside her window
at night
To struggle with my
instinct in the pale
moonlight
How could I be this
way when I pray to
God above
I must love what I
destroy and destroy
the thing I love
You'll never see my
shade or hear the sound
of my feet
While there's a moon
over Bourbon street
Rasputina
Transylvanian
concubine
(De
l'album Thanks for
the Ether 1996)
If you want to know
how
To fly high, then go
now
To the place where
all the concubines
Meet and converse with
them
Marvel at their pale
skin
Wonder how they chew
on their pointy...
Teeth and hair are
beauty
They know it's their
duty
To be countess in their
hearts and their...
Minds that have to
whisper
See in them a sister
Look into their eyes
and you'll become
Transylvanian Concubine.
You know what flows
here like wine.
Sorrow is their master
Cackling with laughter
Now he's having just
one piece of
Cakey is their make-up
Catholics try to shake
up
All the things that
form their lives, but
they're...
Dead, their sighs,
their songs
They know what they
do is wrong.
Stay here with us,
it's just time.
Transylvanian Concubine.
Candelabra's lighted
Satan has been sighted
Never has there been
an evening like.
This is what they wanted
Always to feel hunted
You can never be too
rich or too thin.
The blood has run out.
Fangs ruin any cute
pout
Morning has come now
they've flown
What have you learned
from what has been
shown?
Je
remercie les personnes
qui m'ont aidée
dans mes recherches
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