Préambule
: le pourquoi
et le comment
L'idée
de faire une
analyse de BTVS
à l'aune
de la tripartition
fonctionnelle
indo-européenne
( 1)
me vint alors
que je voulais
écrire
une contribution
à l'excellente
analyse comparée
entre BTVS et
les contes de
fées effectuée
par Lauréna
.
A partir du moment
où Lauréna
nous a appris
qu'elle travaillait
à cette
analyse, je n'ai
fait que tourner
et retourner
le problème
dans tous les
sens sans pour
autant y trouver
la moindre prise.
Mais fort heureusement
l'analyse comparative
sur un mode psychanalytique
de Lauréna
à partir
du livre de Bettelheim
arriva et me
donna la solution
: restreindre
mon sujet de
" recherche "
( 2).
Ainsi j'essayerais
de répondre
à une
question sous
deux optiques
différentes
: BTVS est-elle
une série
qui se rapproche
du conte ou du
mythe, 1) à
partir du rôle
social de l'un
et de l'autre,
2) à partir
de leur structure
interne. Et ayant
répondu
à cela
j'essayerais
de répondre
à l'inquiétante
question : si
BTVS a des points
communs avec
le conte ou le
mythe, alors
cette série
peut-elle avoir
le même
rôle social
que l'un, que
l'autre ou les
deux à
la fois ?
Donc ma contribution
sur ce sujet
arrivera peut-être
un jour sur le
newsgroup, mais
ce n'est pas
encore l'heure
car ce n'est
pas un sujet
que je maîtrise
bien ; il me
faut encore lire.
Mais mes recherches
m'ont amené
à relire
un de mes maîtres
à penser
: Karl
.
Euh ! Non cette
fois-ci c'est
Georges Dumézil
dont il s'agit
( 3).
C'est cet éminent
philologue spécialiste
de l'indo-européen
qui eut une idée
de génie
en 1938 ( 4):
les peuples indo-européens
historiques et
leurs prédécesseurs
divisaient leur
société
réelle
ou mythique en
trois fonctions
: souveraineté
magique et juridique
- force guerrière
- production
de richesse/fécondité.
J'y reviendrais
plus longuement
dans mon introduction.
Ceci révolutionna
l'étude
de l'indo-européen
et dans le même
temps débloqua
une situation
vieille de 50
ans à
l'époque
créée
par les linguistes
et les comparatistes
mythologiques,
eux-mêmes
( 5).
Alors je me suis
demandé
si on retrouvait
cette tripartition
fonctionnelle
dans BTVS ? Je
m'autorisais
cette question
à partir
d'un a priori
discutable :
Whedon étant
un indo-européen,
la façon
d'appréhender
la réalité
et de construire
des histoires
des Indo-européens
devraient se
retrouver dans
BTVS.
Pourquoi cet
a priori est
discutable ?
Pour deux raisons
fondamentales
: les révolutions
bourgeoises et
industrielles
effectuées
au 18ème
et 19ème
siècle
dans des " civilisations
" de la sphère
géographique
ouest indo-européenne
dont est issu
Whedon ( 6),
en réduisant
significativement
le rôle
social des prêtres
et en raccourcissant
les prétentions
des porteurs
de la seconde
fonction - les
nobles - au point
de les faire
quasiment disparaître,
et d'une manière
qui n'aurait
pas déplue
à la reine
de cur
des histoires
d'Alice de Lewis
Caroll - du moins
en France, peut
avoir remis en
cause cette conception
indo-européenne
de la réalité
ou du moins l'avoir
altérer
en parti ou totalement.
Comme le veut
l'adage marxiste
: l'existence
déterminant
la conscience,
Whedon ne vivant
plus dans une
société
tripartite n'aurait
pas obligatoirement
cette conception
du monde. Et
secondement la
mondialisation
de l'information
et de la culture
peut avoir entraîné
d'heureux apports
aux substrats
indo-européens
de Whedon, bien
que pour l'instant
et depuis quelques
siècles
ce soient plutôt
les descendants
des porteurs
des civilisations
ouest indo-européenne
qui ont une fâcheuse
propension à
imposer leurs
façons
de voir et de
faire au reste
de la planète.
Mais si ces a
priori sont discutables,
comme tout a
priori qui se
respecte, ils
n'en sont pas
obligatoirement
faux, comme nous
le verrons dans
l'introduction
à propos
de mon premier
contrepoint.
Passons maintenant
au sujet proprement
dit.
Introduction
: l'idéologie
trifonctionnelle
des indo-européens
(tripartition
et bipartition)
Qu'est-ce
que les indo-européens
? Un concept
! un concept
linguistique
et " paléo-éthnologique
" que certains
scientifiques
depuis plus deux
siècles
on voulu étendre
à l'anthropologie
physique, à
l'archéologie
et à la
politique.
Je m'explique.
Durant le XVIIIème
siècle
des savants ont
remarqué
des similitudes
en le grec, le
latin et le sanscrit
(l'une des langues
de l'Inde). Ces
similitudes ont
été
étendues
à d'autres
langues depuis
plus de deux
siècles.
Ainsi est né
le concept d'indo-européen
: une unité
linguistique
rassemblant les
langues italiques
(dont le latin
d'où sont
issus le français,
l'italiens, l'espagnol,
le portugais,
le roumain, le
catalan, l'occitan,
le corse), les
langues grecques
d'où est
issu le grec
moderne, les
langues germaniques
(l'allemand,
l'anglais, le
néerlandais,
le frison, le
norvégien,
le danois, le
suédois),
les langues celtiques
( le breton,
le gaëlique
d'Irlande et
d'Ecosse, le
gallois), les
langues indo-iraniennes
( dont le sanscrit,
le bengali, l'hindi,
le cinghalais,
le tzigane, le
persan, l'ossète,
le kurde), les
langues baltes
(lituanien, letton),
les langues slaves
(serbo-croate,
slovène,
bulgare, russe,
ukrainien, tchèque,
slovaque, polonais,
sorabe), anatoliennes
(toutes disparues),
albanaise, arménien,
tokharienne,
macédonienne,
thrace, etc.
Sur le modèle
des langues latines
(toutes les langues
latines actuelles
descendent d'une
seule et unique
langue antique
-le latin) les
savants de l'époque
ont imaginé
qu'il existait
une langue indo-européenne
archaïque
et unique (des
dialectes pouvant
être bien
sûr imaginés).
Leur efforts
tendirent vers
la reconstruction
hypothétique
de cette langue
disparue. Pour
cela se basant
sur le similitudes
et les divergences
ils construisirent
des règles
de dérivations
phonétiques.
Ils réussirent
donc avec quelques
succès
à reconstruire
cette langue
dont il ne reste
rien. Il s'agit
bien d'une reconstruction
a posteriori
vraisemblable
et rien d'autre.
Une question
se posa rapidement
: cette langue
était
telle parler
par un peuple,
Ce qui serait
logique si l'on
reprenait l'exemple
du latin qui
a pour origine
un petit peuple
obscure de la
péninsule
italique voué
à la suprématie
? Et subséquemment
existait-il un
type physique
unique et lequel,
une civilisation
/ culture commune
et laquelle et
enfin une unité
politique ?
Ainsi les archéologues
et les anthropologues
entrèrent
dans le concert
des voix discordantes.
Beaucoup de savants
furent convaincus
d'emblée
de l'existence
de ce peuple
et il en recherchèrent
l'emplacement
géographique
et la civilisation.
Alors plusieurs
écoles
s'affrontèrent
durant deux siècles.
Dans un premier
temps on plaça
les locuteurs
de l'indo-européen
indifférencié
en Inde. Cette
théorie
ne tint pas longtemps.
Certains voulurent
voir dans la
Scandinavie peuplé
de grands blonds
aux yeux bleus,
pures et bien
sûr supérieurs,
le lieu d'origine
du peuple indo-européen.
Cette théorie,
qui n'est plus
soutenue que
par les membres
des organisations
d'extrême-droites,
eut un succès
important dans
les régions
germaniques car
elle soutenait
l'unification
des état
germaniques et
la formation
de la nation
allemande au
19ème
siècle
puis elle servit
d'assise " scientifique
" aux nazisme.
Avec la chute
du IIIème
Reich et plus
tard sur la découverte
que la Scandinavie
fut longtemps
une région
inhospitalière
dès les
années
50 du 20ème
siècle,
cette théorie
fut heureusement
abandonnée
par la quasi-entièreté
du monde scientifique.
Dès le
début
du 20ème
siècle
certains scientifiques,
en particulier
Schrader, voulurent
voir le lieu
d'origine des
indo-européens
dans les steppes
du nord des la
Mer Noire, du
Caucase et de
la Mer Caspienne.
Il associèrent
la langue indo-européenne
et ses descendantes
à des
bergers nomades
des steppes qui
auraient par
la suite envahi
à partir
du IIIème
millénaire
avant notre ère
l'Europe, une
partie de l'Asie
Centrale, l'Inde
et une partie
du Moyen-Orient.
Cette théorie
est celle la
plus en vogue
encore aujourd'hui
chez ceux qui
veulent trouver
à tout
pris un peuple,
une culture et
un lieu d'origine.
Elle est défendu
par des scientifiques
comme Bernard
Sergent, Mallory
et les thèses
de Dumézil
servir à
l'étayer.
Durant les années
60 du 20ème
siècle
Bosch-Gimpera
changea d'optique.
Il décala
le lieu d'origine
plus à
l'ouest - en
Europe centrale
et de l'est -
et surtout il
ne voulu plus
voir un peuple
mais plutôt
un phénomène
plus complexe
lié à
la formation
des différentes
cultures néolithiques
de cette ère
géographique
qui se développèrent
entre VI et le
III millénaire.
Enfin en 1987
Colin Renfew
propose de voir
dans la vague
d'immigration
qui " néolithisa
" l'Europe dès
le VII millénaire
à partir
du Moyen-Orient
la trace d'indo-européennisation
de l'Europe.
Donc Il plaça
le lieu d'origine
des indo-européens
indifférencié
au Moyent-Orient.
Ces trois dernières
théories
ont toutes des
qualités
et des défauts.
Toutes achoppent
sur des difficultés
qu'un courant
critique met
en exergue pour
montrer les limites
de cette recherche.
Ce courant remet
en question cette
volonté
de trouver un
peuple, une culture
et un lieu. Il
remet en cause
les hypothèses,
la méthodologies,
les modèles
et les conclusions
de cette recherche.
Ce courant limite
volontairement
par une action
critique l'indo-européanité
à des
convergences
linguistiques
et idéologique
tout en limitant
aux uns et aux
autres leurs
portée
historique. A
l'extrême,
il pourrait arriver
même à
nier l'existence
de cette indo-européanité,
qui jusqu'à
maintenant ne
repose sur aucun
fait matériel
concret (archéologique
ou scriptural),
n'en faisant
qu'un mythe
une pure construction
de l'esprit n'ayant
aucun rapport
avec une quelconque
réalité
passée.
Qui à
raison, qui à
tort ? Rien jusqu'à
maintenant ne
vient infirmer
ou confirmer
définitivement
une seule de
ces diverses
thèses.
Et dans le vacarme
du combat scientifique
qui se déroule
depuis maintenant
plus de deux
siècle,
ma petite voix
n'est pas en
mesure d'apporter
une réponse
Dans le texte
qui va suivre
l'existence d'une
indo-européanité
est posée
comme une hypothèse
de travail. Le
niveau d'indo-européanité
peut très
bien s'arrêter
à l'existence
de convergences
linguistiques,
voire d'une langue
archaïque
unique, et d'une
idéologie
commune
Qu'est-ce donc
que cette tripartition
fonctionnelle
des indo-européens
trouvé
par Georges Dumézil,
Benveniste et
Wikander principalement
? Ce serait la
grille de lecture
conceptuelle
de la réalité
quelle soit cosmique
ou sociale des
peuples indo-européens
historiques ( 7)
héritée
de l'époque
préhistorique
d'unité
culturelle présumée
- après
la cristallisation
de la culture
indo-européenne
et avant les
dispersions.
Ce serait la
représentation
idéalisée
de l'ordre cosmique
et social. Ce
serait la façon
que tous les
porteurs de la
culture indo-européenne
avaient d'analyser
la réalité,
de créer
des histoires
et de concevoir
leur histoire
et l'histoire
mythologique
( 8).
En un mot ce
serait une idéologie
au sens premier
et non galvaudé
du terme. L'idéologie
fonctionnelle
serait aux Indo-européens
ce que la philosophie
du ying et du
yang est au Chinois.
En quoi consistait
cette tripartition
? Quelles étaient
ces trois fonctions
? La première
d'entre elles
était
la souveraineté
magique et juridique.
La seconde était
la fonction guerrière.
Enfin la troisième
était
la fonction de
production et
de fécondité
et tout ce qui
s'y rapporte
à l'un
ou à l'autre.
A la première
fonction étaient
associés
l'ordre cosmique,
la vertu, les
serments, les
contrats, la
souveraineté,
la protection
spirituelle de
la communauté,
la morale, et
d'un point de
vue " géographique
" le ciel supérieur
et bien d'autre
chose encore.
D'un point de
vue humain, elle
était
représentée
par les prêtres
: brahmanes indiens,
flamines romains,
druides celtes.
A la deuxième
fonction étaient
associés
la force, les
arts martiaux,
le courage, le
vent et le tonnerre
- c'est-à-dire
le ciel intermédiaire
d'un point de
vue géographique.
Sur terre elle
était
représentée
par les guerriers
et les seigneurs
: ksatriya indiens
par exemple.
A la troisième
fonction : l'agriculture,
l'élevage,
la richesse et
la production
de biens, la
santé,
la beauté,
la fécondité,
l'amour, etc.
A un niveau humain
elle était
représentée
par le peuple
- ceux qui travaillent
et qui produisent
: les paysans
et bergers, les
artisans et commerçants,
etc. et d'un
point de vue
géographique
leur domaine
était
la terre en surface
et dans ces profondeurs
ainsi que l'océan.
Lors de maints
rites d'un bout
à l'autre
de la sphère
d'occupation
historique des
peuples indo-européens
- de l'Inde à
l'Irlande - les
principaux dieux
des trois fonctions,
on peut même
dire les représentants,
étaient
invoqués
ou remerciés
par des offrandes
ou des actes
en leur honneur
dans un ordre
bien précis
celui des trois
fonctions :
-Première
fonction :
Inde : Mitra
et Varuna (dieux
souverains organisateurs
de l'ordre cosmique
par les serments
(magie) et les
contrats (juridique)
Rome : Jupiter
et Dius Fidius
Scandinavie :Ódinn
(Odin-Wotan)
et Túr
-Deuxième
fonction:
Inde : Indra
et Vayu (Indra
correspondant
plus à
la maîtrise
des arts guerriers
policés
et Vayu, par
ailleurs aussi
dieu du vent,
à la force
brutale)
Rome : Mars
Scandinavie :
Þórr
ou Thor (dieu
de la force et
du tonnerre)
-Troisième
fonction :
Inde : les Asvin
(dieux jumeaux
de la santé
et de l'abondance
entre autres)
Rome : Quirinus
(dieu des grains
et des masses
populaires)
Scandinavie :
Njördr et
Freyr (dieu des
récoltes)
Plus
que des correspondances
onomastiques
ce sont des correspondances
fonctionnelles
dont il s'agit
ici. Bien sûr
des correspondances
onomastiques
existent mais
elles sont secondaires
et pas toujours
pertinentes pour
la compréhension
des textes et
pour leurs analyses
: ainsi le Varuna
indien correspond
à l'Ouranos
grec d'un point
de vue de l'origine
étymologique
( 9).
Le Dhyauh (pitar)
indien correspond
au Zeus grec
ou au Jupiter
latin aussi d'un
point de vue
étymologie.
Mais même
si dans une très
lointaine préhistoire
ces dieux ont
la même
origine deux
à deux
et donc la même
fonction (ce
qui n'est pas
assuré),
l'évolution
des cultures
séparément
leur a donné
des destins différents
chez les uns
et chez les autres.
Ainsi Varuna
est resté
une divinité
de premier ordre
représentant
la première
fonction durant
l'époque
védique
(après
il perdit de
sa superbe au
profit d'autres
dieux) alors
qu'Ouranos n'a
conservé
qu'un rôle
secondaire au
profit de Zeus.
Dans un sens
inverse Dhyauh
(pitar)- le ciel
des indiens védiques
- s'est effacé,
si tant est qu'il
ait eu un jour
un rôle
important, alors
que chez les
Grecs Zeus devenait
le chef de file
de toutes les
divinités
et le premier
représentant
de la première
fonction. Etranges
sont les destins
des dieux lorsque
ce sont les Hommes
qui les écrivent
!
Le fait que les
Indo-européens
aient possédé
une grille d'analyse
tripartite sur
le plan social
n'implique pas
obligatoirement
que leur société
ait été
tripartite :
les Ossètes
du nord-Caucase
- voisins des
Tchétchène,
Tcherkesse, et
Abhkaze - possèdent
comme leurs ancêtres
les Scythes une
vision tripartite
de la réalité
sociale et cosmique
que l'on retrouve
dans les contes
sur les familles
Nartes de leur
folklore mais
ne possèdent
pas une société
composée
de trois castes
ou classes sociales.
Il faut bien
se rendre compte
que cette idéologie
trifonctionnelle
aurait été
une représentation
idéalisée
de la réalité
et une projection
dans la sphère
du divin et du
mythologique.
En revanche certains
peuples/cultures
possédaient
une tripartition
sociale. C'est
encore le cas
de la société
indienne, qui
de toutes les
cultures indo-européennes
encore existantes
a été
la plus conservatrice
avec ces castes
appelées
varna ( 10):
brahmane - kîatriya
- vaisya auxquels
il faut ajouter
les sûdra
( 11).
On retrouve cette
tripartition
plus proche de
nous dans la
société
occidentale féodale
divisée
en clergé
- noblesse -
tiers-état.
Mais toute idéologie
n'est pas forcément
pertinente et
ne permet pas
forcément
d'expliquer les
moteurs de la
société
et de l'histoire.
C'est en cela
que je disais
dans mon préambule
que ce n'est
pas forcément
parce que Whedon
vit dans une
société
fondamentalement
bipolaire (ceux
qui possèdent
les moyens de
production agricole,
industriel et
de service /
ceux qui ne possèdent
que leur force
de travail manuelle
mais aussi intellectuelle.
Et même
si cette bipolarité
se double d'une
"multipolarité"
sociale, c'est
la bipolarité
qui détermine
le cours de l'histoire
et l'évolution
de la société
dans son ensemble)
qu'il ne possède
pas une grille
d'analyse tripartite.
Et ceci ne remet
nullement en
cause le fait
que l'existence
détermine
la conscience
; Les facteurs
qui déterminent
la conscience
d'un individu
et un fortiori
d'un peuple entier
sont multiples
et complexes,
bien que certains
comme les rapports
de productions
au premier chef
et l'idéologie
de la classe
dominante qui
en résulte
et la lutte entre
les classes dominées
et les classes
dominantes les
soient les plus
importants.
Au demeurant
cette conception
tripartite du
monde se serait
doublée
d'une conception
bipartite, qui
prenait ses racines
dans la bipolarité
sociale réelle
qui n'est pas
l'apanage des
prétendus
indo-européens
mais un fait
social universel
mis en exergue
par Marx et Engels( 12),
que l'on retrouve
ici ou là
: ainsi il est
courant que les
dieux des deux
premières
fonctions -prêtre
et seigneurs
guerriers - s'allient
et combattent
les dieux de
la troisième
fonction au sein
des mythes :
C'est ce que
l'on voit dans
la guerre des
Ases -dieux des
deux premières
fonctions - contre
les Vanes -dieux
de la troisième
fonction - des
germains scandinaves.
C'est ce que
l'on retrouve
dans les récits
historico-mythologique
de la fondation
de Rome avec
la guerre des
Romains et Etrusques
représentant
les deux premières
fonctions contre
les Sabins, représentants
de la troisième
fonction qui
apporteront finalement
les femmes aux
Romains, donc
la reproduction,
la fécondité
et par conséquent
la richesse et
la pérennité.
C'est ce que
l'on retrouve
chez les Celtes
gaéliques
avec la bataille
de Mag Tured
opposant les
Tuatha de Danann( 13)
contre les Fomorés,
précédants
occupants de
l'île d'Irlande.
Thuata des Danann
représentant
la première
et la deuxième
fonction mais
ne connaissant
pas l'agriculture
( 14).
L'agriculture
est l'apanage
des Fomorés
- êtres
" démoniaques
" représentants
de la troisième
fonction.
Chez les Indiens
on retrouve d'une
autre manière
cette distinction
dans le Mahabharata
: ce texte qui
raconte l'histoire
d'une famille,
incarnation des
dieux ( 15),
et en particulier
de cinq demi-frères
: ces demi-frères
sont les incarnations
des dieux principaux
des trois fonctions
à l'époque
où fut
rédigé
le texte : Yudhiîðhira
incarnation de
Dharma - la vertu
morale et l'ordre/
1ère fonction
(dieu qui remplaça
Mitra et Varuna
chez les Indiens
post-védique).
BhÌma
incarnation de
Vayu - la force/
2ème fonction.
Arjuna incarnation
d'Indra - le
roi guerrier/
2ème fonction.
Ces trois premiers
demi-frères
sont nés
d'une même
mère :
KuntÌ.
Les deux suivants
d'une autre mère
MadrÌ
: Nakula et Sahadeva
incarnation des
Asvin - beauté-santé-prospérité/
3ème fonction
( 16).
L'on voit ici
aussi dans l'histoire
de la paternité/maternité
de ces cinq héros
incarnations
des dieux représentants
des trois fonctions
une séparation
entre les deux
premières
et la troisième.
Chez les Scandinaves
et les romains
la guerre se
termine par un
traité
de paix des uns
avec les autres
et un synécisme
qui conduit à
la fondation
d'une nouvelle
société.
On voit où
auraient pu vouloir
en venir les
" idéologues
" indo-européens
: l'ordre cosmique
ou social, c'est
à dire
l'harmonie, l'équilibre
obligatoire au
bon fonctionnement
de toute chose,
nécessite
la coopération
des représentants
des trois fonctions
: prêtres,
seigneurs guerriers,
et producteurs
sur terre comme
chez les dieux.
L'on voit premièrement
que les esclaves
sont absents
comme acteurs
de cette coopération,
car les esclaves
ne sont pas des
hommes pour leurs
maîtres
mais des objets
: un patricien
romain pouvait-il
concevoir la
coopération
du marteau, de
la faucille,
de l'amphore
à l'ordre
sociale et cosmique
? Non ! Il en
était
certainement
de même
pour les esclaves.
Mais cette bipartition
et la guerre
des deux premières
fonctions contre
la troisième
montre que les
Indo-européens
n'ont peut-être
pas été
myopes au point
de ne pas voir
que les seigneurs
et les prêtres
s'opposaient
souvent au peuples
et les exploitaient.
Cette oppression
fut peut-être
idéalisée
et dépassée
par l'idéologie
dominante( 17).
Ainsi la tripartition
fonctionnelle
peut être
décrit
comme la grille
d'analyse idéalisée
des classes dominantes
pour expliquer
le monde et la
société
mais aussi pour
la justifier
telle qu'elle
fut et telle
qu'elle doit
se maintenir.
En termes marxistes
on dirait que
l'idéologie
tripartite indo-européenne
sert à
la classe dominante
à gommer
les antagonismes
de classes qui
se révèlent
dans la lutte
de classes afin
de maintenir
leur oppression
en maintenant
les opprimés
dans l'ignorance
de leurs propres
intérêts.
Que cela soit
effectué
sciemment ou
non est très
secondaire !
Chez les Celtes
gaéliques
la fin de la
bataille de Mag
Tured se termine
par l'extermination
d'une partie
des Fomorés
et la mise en
esclavage des
autres qui sont
tenus de révéler
à leurs
nouveaux maîtres
le secret de
l'agriculture.
Ainsi les dieux
des deux premières
fonctions s'emparent
du même
coup des prérogatives
de la troisième
fonction : le
travail et le
fruit du travail.
Peut-on être
plus explicite
?!
Il aurait existé
un autre bipartisme,
qui d'une certaine
manière
découle
de la précédente
: la fonction
sacerdotale,
la première
fonction, aurait
été
nettement séparée
des deux autres
qui socialement
chez certains
peuples indo-européens
( 18)
étaient
représentées
par les mêmes
personnes : les
hommes libres.
Ils étaient
à la fois
porteurs de la
seconde et de
la troisième
fonction. Ainsi
le paysan était
aussi le guerrier.
Ainsi l'homme
était
dénommé
par deux noms
communs : l'indo-européen
*ner- qui désigne
le guerrier (l'homme
en arme) en opposition
à *wiro-
qui désigne
l'homme en générale
et qui a donné
le terme de la
troisième
fonction chez
les romains :
le dieu Quirinus
et la fonction
sociale des producteurs
Quirites (*co-virites)
mais qui à
donner " vir
" en latin, c'est-à-dire
" homme " et
donc viril en
français.
Mais dans la
réalité
chez les romains
Milites (les
guerriers) et
Quirites étaient
les mêmes
personnes, peut-être
à différents
moments de leur
vie. Les véritables
producteurs,
ceux sans lesquels
les civilisations
antiques n'auraient
pas fonctionné,
les esclaves,
étant
écartés
des schémas
mentaux indo-européens,
l'homme libre
qui était
d'ailleurs aussi
d'une certaine
manière
un producteur,
possesseur d'esclaves
- donc riche
- ou non - et
alors pauvre
- devait porter
les deux fonctions
dans ces mêmes
schémas
mentaux. Ce qui
était
faux par une
trop grande approximation
de la réalité
sociale : l'oubli
de la fraction
de la population
sur qui reposaient
le fonctionnement
de l'économie.
Cependant il
existait chez
tous les peuple
indo-européens
une aristocratie
guerrière
séparée
du commun des
hommes libres.
Cette aristocratie
guerrière
incarnait vraisemblablement
la seconde fonction
d'une façon
plus idéale.
Dans cette vision
indo-européenne
qu'aurait pu
représenter
le Mal ? Il est
dit que la coopération
des trois fonctions
est nécessaire
afin de conserver
l'équilibre
cosmique, l'harmonie
universel, l'ordre.
Donc le mal/Mal
est tout ce qui
remet en cause
cet équilibre.
C'est donc le
Chaos et ce qui
s'y rapporte
comme le mensonge,
la déloyauté,
la discorde,
la haine, les
pulsions en tout
genre, le marxisme
(joke !), etc.
Le mal c'est
aussi refuser
l'Ordre (cosmique
et social qui
en est une partie).
Donc le contraire
maintenir l'harmonie
et respecter
l'Ordre c'est
faire le bien.
Un Homme, comme
toute chose existante,
doit respecter
ce pour quoi
il est sur terre.
On retrouve cela
dans beaucoup
de courants philosophiques
d'origine grec.
Un guerrier doit
exceller dans
son art. Il deviendra
un héros
s'il exalte les
principes du
guerrier : courage
et force. Un
représentant
de la troisième
fonction doit
être un
membre exemplaire
de sa classe
et ne pas chercher
à être
un guerrier ou
un prêtre.
C'est une doctrine
de l'immobilisme
social. L'ambition
de l'indo-européen
est d'accepter
son destin, son
karma. Donc la
question du Destin,
de la fatalité,
est un thème
récurrent
chez les indo-européens.
Comment pourrait-il
en être
autrement puisque
les dieux écrivent
par avances l'histoire
du monde et l'ordre.
Mais la Fatalité
n'empêche
pas la liberté
dans un cadre
imposé.
Rappelons-nous
Achille dans
l'Iliade : il
a le choix entre
deux destins
- une vie courte
mais glorieuse
en tant que guerrier
et une vie longue,
paisible mais
anonyme. Sachant
qu'Achille est
l'idéal
guerrier, pouvait-il
refuser son statut,
refuser d'exalter
ce pourquoi il
existait. Ce
faisant n'aurait-il
pas mal agit
en refusant ce
qu'il était.
Chose impensable
dans un récit
épique
!
Tout comme dans
le judéo-christianisme,
la religion indo-européenne
véhicule
les concepts
de péché
et de Rédemption.
Cela n'est pas
étonnant
que ces thèmes
se retrouve dans
le christianisme
né au
sein d'une culture
qui connaissait
déjà
ces concepts
- le judaïsme
- et qui en plus
était
influencée
depuis plusieurs
siècles
d'occupation
et d'hégémonie
culturelle par
les Grecs, les
Romains et les
Perses de la
réforme
zoroastrienne,
et qui s'est
développée
dans ces dernières
cultures. Ainsi
on a pu retrouver
dans la Sainte
Trinité
chrétienne
( 19)
l'idéologie
trifonctionnelle
indo-européenne.
Le dieu chrétien
est le rassemblement
des trois fonctions
dans une même
entité.
Cette transformation
du polythéisme
indo-européen
en monothéisme
résultant
bien sûr
du monothéisme
judaïque.
Donc voici en
quelques mots
ce que Georges
Dumézil
ainsi que d'autres
philologues et
comparatistes
ont tenté
de décrire
durant une vie
de recherches,
outre les appels
aux notions de
lutte de classes
qui sont comme
chacun le sait
marxiste et totalement
étrangère
à Dumézil
qui durant sa
jeunesse fut
attiré
par les royalistes
d'extrême-droite
et antisémites
de l'Action Française
et, cette erreur
de jeunesse passée,
qui se cantonna
à un apolitisme
de droite résolu.
C'est loin de
représenter
tout ce qui pourraient
être dit
sur le sujet.
La simplification
nécessaire
pour ne pas vous
enfouir sous
un monceau de
détails
ou de connaissances
est la cause
du caractère
approximatif
et caricatural
de cet exposé.
J'espère
néanmoins
que cela suffira
à ceux
pour qui ce sujet
était
il y a encore
dix minutes totalement
étranger
à pouvoir
trouver un intérêt
quelconque à
ce qui suis au-delà
du simple fait
que je vais parler
de BTVS et nommer
nos héros
préférés
: Buffy, Xander,
Willow, Giles,
Cordélia
et Angel/Angelus,
Oz, mais aussi
Kendra, Faith,
Spike et Drusilla,
ainsi que Wilkins
J'espère
aussi que ce
qui précède
n'est pas trop
rébarbatif
ou trop abscons.
Si certains veulent
des précisions,
je me ferais
une joie de les
apporter publiquement
ou en privé
selon le rapport
direct ou éloigné
à BTVS
dans la mesure
de mes connaissances.
BTVS et l'idéologie
trifonctionnelle
A
tout seigneur
tout honneur,
dit-on, alors
commençons
par Buffy Summers
et son cavalier
de toujours :
Angel.
1)
Buffy et Angel
: les guerriers
et le couple
royal.
Il est clair
que Buffy est
une guerrière.
Elle pourrait
donc être
la représentante
de la deuxième
fonction. Son
rôle est
d'éliminer
de la surface
de la terre les
forces démoniaques
qui menacent
les humains.
Elle a pour fonction
évidente
la protection
de l'humanité,
tout comme les
guerriers avaient
théoriquement
pour tache de
protéger
leur communauté.
Mais certains
éléments
me font penser
qu'elle est plus
que cela. Dans
" Bienvenue à
Sunnydale I /
Welcom to the
Hellmooth I "
Giles affirme
à Buffy,
alors que celle-ci
semble vouloir
refuser clairement
sa mission :
" Parce que vous
êtes la
Tueuse. Chaque
génération
voit naître
une Tueuse. Dans
l'univers une
fille est élue.
Une fille avec
la force et la
sagesse pour
chasser les vampires
" Buffy le coupe
et continue :
" avec la force
et la sagesse
pour chasser
les vampires
et pour empêcher
que le Mal ne
s'étende.
Bla, bla, bla.
J'ai déjà
entendu ça
". Donc il semblerait
que Giles, ne
faisant pas preuve
d'imagination,
récite
une sentence
traditionnelle,
une prophétie
du Codex peut-être
(ou du Manifeste,
ou des trois
volumes d'Extone),
pour convaincre
Buffy d'accepter
sa mission. Et
que dit cette
phrase. La Tueuse
possède
" la force et
la sagesse ".
Si la force est
l'apanage de
la seconde fonction,
la sagesse lui
est étrangère
dans la conception
indo-européenne
du monde. La
sagesse est plus
caractéristique
de la première
fonction, de
la fonction sacerdotale.
Dans l'idéologie
indo-européenne,
il existait un
personnage qui
incarnait les
trois fonctions
car il était
la personnification
de l'unité
de la communauté,
son point centrale
: le roi. La
plupart des peuples
indo-européens
ont utiliser
un dérivé
du mot p.i.-e
( 20).:
*reg- pour nommer
le roi ( 21).
Ce mot est aussi
le radical qui
donna en latin
rectus : " droit
", allemand :
" recht ". Donc
le roi est l'homme
droit, c'est-à-dire
celui qui dit
le droit, qui
établi
la rectitude.
Il n'est pas
celui qui commande
mais celui "
régularise
", qui organise
la société,
tout comme les
dieux de la première
fonction organisent
l'univers. Il
est aussi celui
qui dit le droit,
qui rend la justice.
Le roi est donc
un représentant
de la première
fonction. D'ailleurs
en France, sous
l'Ancien Régime,
le roi était
appelé
" l'évêque
du dehors ".
Il participe
à certains
rites religieux
et sacrificiels.
Le roi est un
prêtre
en quelque sorte
mais incomplet.
Mais il est aussi
une incarnation
de la fonction
guerrière,
comme l'indique
le fait que le
roi fusse élu
-tiens élu,
comme Buffy-
parmi les guerriers,
certainement
au sein de l'aristocratie
guerrière.
Il est donc comme
le dieu roi des
indiens : Indra,
qui est un dieu
de la guerre.
D'ailleurs certains
peuples indo-européens
ont choisi de
nommer le roi
avec dérivé
du p.i.-e. *welH-
qui signifie
" être
fort ". Un terme
qui en toute
occurrence caractérise
le guerrier.
Enfin le roi
promeut la fécondité
et la richesse
de la communauté.
Il doit faire
pleuvoir, permettre
de bonnes récoltes,
et la fécondité
humaine et animale.
Un roi sous lequel
cela ne se produirait
pas est un mauvais
roi rejeté
par les dieux.
Une personne
à la santé
déficiente,
un infirme, un
malade, un fou
ne peut devenir
roi. La santé
étant
un domaine réservé
à la troisième
fonction. Le
roi est un nourricier.
Il organise des
festins ( 22).
Il doit pouvoir
pourvoir à
la demande alimentaire
de ses sujets.
Un symbole récurrent
chez les peuples
indo-européens
est le chaudron
inépuisable,
d'où il
sort suffisamment
de nourriture
pour son peuple,
et qui permet
même chez
les Celtes de
ressusciter les
guerriers tombés
au combat( 23).
Le roi doit être
riche ( 24).
Le roi est donc
aussi un représentant
de la troisième
fonction.
Les rites d'intronisation
du roi le montrent
d'ailleurs. Ainsi
le roi du Leinster
recevait une
chemise blanche
- le blanc étant
la couleur de
la première
fonction (les
druides étaient
vêtus de
blanc) - une
lance symbolisant
la seconde fonction,
et une chaussure
pleine d'argent,
symbole de richesse
donc de la troisième
fonction.
Les Indiens disent
du rajan " qu'il
assure leur bonne
conduite (1ère
fonction), les
protège
(2ème
fonction), et
les nourrit (3ème
fonction)". Il
reçoit
dans la plupart
des peuples indo-européens
un sceptre, sorte
de bâton
de pouvoir, symbolisant
la première
fonction. Il
s'assoit sur
un trône
en pierre, le
reliant aux forces
chthoniennes
de la troisième
fonction. Son
mariage est sacré
(hièrogamie),
car symbolisant
son union à
la Terre-Mère,
déesse
de la fécondité,
par sa représentante
terrestre la
reine.
Revenons à
la Tueuse, à
notre chère
Buffy. Elle est
une guerrière
et doit posséder
la sagesse. Mais
possède-t-elle
des caractéristiques
de la troisième
fonction ? Richesse
? Même
si elle n'est
pas pauvre, ses
parents semblent
plutôt
faire partis
de la middle-class
américaine.
La fécondité
? N'ayant pas
enfanté
pour le moment,
on ne sait pas
si elle est prolifique
( 25).
La beauté
? Personne n'oserait
remettre en cause
sa beauté,
du moins au sein
de ce forum.
Mais c'est un
peu maigre comme
rapport à
la troisième
fonction, d'autant
plus que d'autres
personnages féminins
de la série,
voire quasiment
toutes, sont
jolies. La beauté
n'est donc pas
un critère
discriminant.
La santé
? Voilà
un point plus
intéressant.
Que sait-on de
la santé
de Buffy : une
santé
de fer, une régénérescence
hors du commun
et une perte
de ses capacités
de tueuse lorsqu'elle
est malade ("
Réminiscence/Killed
By Death ") ou
sous l'effet
de drogue ("
Sans Défense/Helpless
"). Donc d'un
côté
on voit que Buffy
possède
une des caractéristiques
liées
à la troisième
fonction - une
santé
de fer, et lorsque
se produit pour
une raison quelconque
une déficience
de cette caractéristique
alors c'est toutes
les capacités
de Buffy qui
sont altérés
- un peu comme
Benoît
Brisefer lorsqu'il
a le rhume. La
perte de l'équilibre
interne des trois
fonctions au
sein de Buffy
entraîne
une diminution
de l'efficacité
de l'ensemble.
Buffy possède
donc au moins
une caractéristique
de la troisième
fonction : la
santé,
et pas n'importe
quelle santé.
Un autre point
est important.
Un des thèmes
des deux premières
saisons est :
l'avenir professionnel
de Buffy. Alors
que tous ses
amis, ou presque,
on une vision
plus ou moins
claire de leur
avenir professionnel,
pour Buffy c'est
le flou le plus
complet à
cause de son
destin de Tueuse
qui ne lui permet
pas de vivre
comme tout à
chacun. C'est
une autre caractéristique
des rois indo-européens
: ils avaient
interdiction
de travailler.
Non pas parce
que c'est mal
en soi de travailler,
mais parce que
leurs taches
royales ne le
permettaient
pas. Travailler
aurait voulu
dire ( 26)une
altération
de l'équilibre
au profit de
la troisième
fonction, certainement
la plus accaparante.
Donc le roi n'était
plus la centralité
de la communauté.
L'équilibre
était
rompu et c'est
toute la communauté
qui en aurait
pâti. C'est
la même
tension que vit
Buffy : Tueuse
ou avenir professionnel
? Et si elle
choisit l'avenir
professionnel
alors c'est toute
la communauté
qui risque d'en
pâtir car
elle n'aura plus
personne pour
la protéger.
Buffy apparaît
bien comme l'équilibre
des trois fonctions,
comme un roi
indo-européen( 27).
Buffy est un
roi féminin.
Mais, il existe
un point qui
semblerait contredire
ce fait : les
rois de la plupart
des peuples indo-européens,
bien qu'il soit
originairement
un guerrier,
n'avaient plus
le droit de combattre( 28).
Ce qui va à
l'encontre de
la mission de
Buffy : combattre
de façon
guerrière
les vampires
et autres démons.
Cependant, il
existe un parallèle
troublant avec
la mythologie
scandinave. Chez
les Germains
les deux dieux
souverains (c'est-à-dire
les représentants
de la première
fonction) sont
aussi des guerriers
: Odin et Tyr.
Le caractère
guerrier de la
première
fonction chez
les Germains
est aussi attesté
par les rites
de justice passant
par le combat/duel
entre les deux
partis adverses
d'un différent
: le jugement
des armes. La
justice est pourtant
une attribution
de la première
fonction. Ici
on voit clairement
une intrusion
de la seconde
fonction dans
le domaine de
la première.
N'est-ce pas
ce que nous rencontrons
avec la Tueuse
: la justice
par les armes.
Et rappelons-nous
qu'Indra est
le roi des dieux
indiens( 29).
Il n'en garde
pas moins sa
fonction de dieu
de la guerre.
Il y a donc des
exemples soit
d'interpénétration
des deux premières
fonctions, ou
de conservation
du caractère
guerrier des
rois dans les
mythologies de
certains peuples
indo-européens.
Et pas les moindre,
en ce sens qu'ils
sont certainement
parmi les plus
culturellement
conservateurs
de tous les peuples
indo-européens,
avec les Celtes,
les Italiques
et les Indiens.
Buffy est un
roi dont le caractère
sacerdotal est
réduit
ou plutôt
théorique.
Et cela surtout
lors de la première
saison, où
son caractère
de fille peu
intelligente
est plus prégnant
que par la suite.
Son évolution
durant la première
saison, mais
surtout lors
de la deuxième
et la troisième
saison l'amène
à avoir
une sorte de
sagesse intuitive.
Elle ressent
énormément
les choses. Elle
comprend souvent
les intrigues
avant les autres.
A partir des
éléments
de connaissances
que lui apportent
Giles et Willow,
c'est souvent
elle qui débloque
les situations.
Les attributions
propres à
la première
fonction sont
conservées
par d'autres
personnages :
Giles en particulier.
Est-ce parce
que la Tueuse
est " une roi
" imparfait en
ce qui concerne
la première
fonction qu'il
lui faut lui
adjoindre un
personnage dont
la principale
tache est de
représenter
la première
fonction dans
ce qu'il y a
de plus archétypique
: l'observateur
? Mais nous y
reviendrons plus
tard.
Le personnage
qui est associé
à Buffy,
outre Giles,
est Angel. Un
Vampire qui a
retrouvé
son âme
grâce à
un sort gitan.
Lorsque l'on
compare Buffy
et Angel on s'aperçoit
qu'ils sont identiques
en ce qui concerne
l'idéologie
trifonctionnelle.
Angel est un
guerrier. Il
est avec Buffy
celui qui intervient
le plus dans
les combats.
Il possède
comme Buffy une
force surhumaine.
Comme Buffy il
possède
une certaine
forme de sagesse
- que beaucoup
d'habitués
du forum confondent
avec de la niaiserie
: mais puisque
sous la forme
d'Angelus, il
incarne le Mal
sans limite,
c'est-à-dire
la soumission
de l'être
à tous
ses désirs,
ou dit d'une
manière
plus propre à
l'idéologie
fonctionnelle,
où la
première
fonction est
totalement atrophiée
au profit de
la seconde -
violence - et
de la troisième
- désir,
cupidité
- il est normal
que sous la forme
Angel, la régulation,
l'ordre moral
le rtá
des Indiens ou
ordre cosmique
( 30),
ou en terme psychanalytique
l'inhibition,
le Surmoi, soit
sur-représenté.
C'est la contrepartie
du retour de
l'âme et
de l'équilibre
fonctionnel.
Cette sagesse
est couplée
d'ailleurs à
une connaissance
bicentenaire.
Connaissance
étrangère
pour le coup
à Buffy.
Enfin, Angel
a le même
rapport à
la santé
que Buffy : santé
de fer et régénération
et même
l'immortalité.
Comme on le voit
Angel est le
double masculin
de Buffy. Il
est le roi indo-européen
au même
titre que Buffy.
Il est donc normal
qu'ils tombent
amoureux l'un
de l'autre.
Il est temps
de parler des
deux autres Tueuses
: Kendra et Faith.
Ces personnages
ne pouvaient
incarner la royauté
indo-européenne,
et donc ne pouvaient
pas être
les Tueuses légitimes.
Car ni l'une
ni l'autre ne
possèdent
cet équilibre
des trois fonctions.
Kendra est une
machine à
tuer. Son éducation
paramilitaire
dans la plus
stricte tradition
du Conseil, bien
évidemment,
l'a rendu ainsi.
Et, bien qu'elle
connaisse le
manuel de la
Tueuse par cur
et certainement
beaucoup de choses
sur les vampires,
les démons
et autres monstres,
elle est très
loin d'être
intelligente.
Je veux dire
en cela, qu'elle
à un niveau
d'adaptabilité
assez faible.
Elle ne fait
que suivre un
protocole imposé
par d'autres
(le Conseil)
à partir
de connaissances
théoriques
dont elle ne
sait pas réellement
se servir. Elle
ne se pose pas
de question.
Elle applique
mais toute situation
sortant du cadre
de ces connaissances
théoriques
peut la déstabiliser
ou l'empêcher
d'avoir une réponse
adaptée
et efficace.
Elle n'est pas
sage et ne fait
qu'incarner la
fonction guerrière.
Le cas de Faith
est assez similaire,
car par un manque
de sagesse -
aspect de la
première
fonction qui
n'a pas pu se
développer
pour des raisons
diverses - elle
est soumise à
la peur et à
la haine, deux
aspects qui seraient
aussi lié
à la fonction
guerrière,
du moins à
ses fautes. Ces
deux émotions
la submergent
- les mauvais
côtés
de la fonction
guerrière
non-bridés
par la sagesse
de la fonction
sacerdotale -
et elle s'allie
aux forces obscures.
Elles devaient
donc mourir ou
quitter le Scoobygang.
Et contrairement
aux préceptes
traditionnels
du Conseil, une
Tueuse entourée
est plus forte
car elle devient
le réceptacle
des trois fonctions,
cessant d'être
uniquement une
représentante
" pure " de la
fonction guerrière
et devenant un
" roi ". La solitude
des deux autres
Tueuses connues
leur aura été
fatale. Est-ce
que cela veut
dire que Buffy
est une Tueue
atypique contrairement
aux deux autres
connues durant
les trois premières
saisons. Kendra
et Faith ne font
qu'incarner la
fonction guerrière
et il semblerait
que cela soit
le cas pour les
Tueuses précédentes
(solitaires,
guerrière,
et qui meurent
jeune.
Spoiler S4 :
ra bhger pr dhr
y'ba ncceraq
qr yn cerzvèer
Ghrhfr qnaf yr
qreavre écvfbqr
(Erfgyrff)qr
prggr dhngevèzr
fnvfba graq à
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nivf. Ra Rssrg
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Ghrhfr dhv snvg
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har srzzr nobevtèar
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sbezr q'ha rfcevg
nsva qr ghre
Ohssl rg yrf
zrzoer qh fpbbol
tnat pne Ohssl
qéebtr
nhk ybvf).
Kendra et Faith
représenteraient
donc l'image
de la Tueuse
éternelle,
l'image de la
Tueuse du Conseil.
Buffy serait
une Tueuse qui
aurait dépassé
ce stade
Nous assistons
à une
ascension d'une
Tueuse. Mais
tout ceci contredit
la sentence que
je cite plus
haut à
propos des Tueuses.
Est-ce que cette
phrase est dévolue
uniquement en
définitive
qu'à Buffy
? Préalablement
vue comme une
sentence, elle
deviendrait clairement
une nouvelle
prophétie
concernant Buffy
2)
Giles et Willow
: un couple fonctionnel
!
Comme il a été
dit plus haut
la première
fonction indo-européenne
est celle de
la souveraineté
sacerdotale :
ordre cosmique
et ordre social,
justice, régulation,
moral, sagesse
et connaissance
et magie sont
ses principaux
attributs.
Comme toutes
les autres fonctions,
elle est représentée
par au moins
un couple divin
: Varuna et Mitra
chez les Indiens
védiques,
Ódinn
et Túr
chez les Germains,
Jup(p)iter et
Dius Fides chez
les romains.
Le premier terme/dieu
incarne l'ordre
cosmique, implacable
et presque guerrier.
C'est un magicien
qui fait respecter
les serments.
Dieu inquiétant,
lointain et sauvage.
Le second terme/dieu
incarne l'ordre
social, bienveillant
et paisible.
C'est un juriste
qui fait respecter
les contrats.
Voilà
un peu comment
sont définit
Varuna et Mitra
chez les Indiens
védiques.
Pour les autres
peuples nous
retrouvons à
peu près
la même
chose de façon
plus ou moins
significative.
Par exemple Ódinn
est un guerrier
- il préside
aux combats sur
les champs de
bataille, c'est-à-dire
un représentant
divin de la deuxième
fonction. Jupiter
est le dieu référent
de Romulus, dans
le récit
de la fondation
de Rome. Or Rumulus,
premier roi de
Rome, demi-dieu,
fils de Mars
- dieu de la
guerre - élevé
avec son frère
par une louve,
et qui est avant
tout l'incarnation
de la première
fonction et en
particulier du
premier terme
de cette fonction,
a un règne
agité
et violent ( 31).
Au contraire
Numa, son successeur,
est paisible
et juste. Il
fonde les lois
romaines et les
sacerdoces. Son
référent
divin est Dius
Fidius le comparse
de Jupiter. En
fait le premier
terme met en
place l'ordre,
c'est un acte
de violence et
coercitif, alors
que le second
terme l'administre
l'ordre établi
par une action
paisible, concerté
et juridique.
On voit ici comment
la première
fonction semble
se partager entre
les deux autres
fonctions - guerrière
et violente ou
productive et
paisible - comme
si elle les englobait
( 32).
Giles et Willow
ne sont pas des
combattants.
Leurs apports
au Scoobygang
se font dans
la sphère
des connaissances.
Connaissances
démonologiques
et rituels chez
Giles, connaissances
plus moderne
et technique
dans un premier
temps chez Willow,
dont les attributions
s'élargiront
à la sorcellerie
wicca. Ils sont
clairement les
représentants
de la première
fonction.
Willow n'intervient
quasiment pas
dans les combats,
alors que Giles
y participe quelques
fois, rappelant
ainsi son passé
de " mauvais-garçon
". Willow à
un rôle
clairement conciliateur
dans le Scoobygang,
alors que Giles
à un rôle
de régulateur.
L'une arrondie
les angles et
entretient la
cohésion
du groupe, l'autre
donne des ordres,
dit ce qui doit
être fait
ou pas fait.
Donc Giles s'apparente
plutôt
au premier terme
de la fonction
souveraine, alors
que Willow s'apparenterait
plutôt
au second terme.
Giles " est "
le Varuna de
BTVS, apparentement
renforcé
par le côté
inquiétant
de son passé.
Willow en est
le Mitra. Son
côté
timide et réservé
et clairement
sympathique renforce
cet apparentement.
Chez certains
peuples indo-européens
il existait une
dichotomie sexuée
de la classe
sacerdotale.
Les prêtres
masculins et
les prêtres
féminins
n'avaient pas
les même
fonctions. Les
prêtres
étaient
des gardiens
de la loi, des
savants et ceux
qui organisaient
les rites sacrés.
Ils étaient
les incarnations
de l'aspect régulateur
de la première
fonction. Les
prêtresses
sont liées
aux prophéties
( 33)
et à la
magie. On retrouve
là aussi
une distinction
qui correspond
parfaitement
à nos
deux héros.
Cette correspondance
est d'autant
plus flagrante
si l'on se rappelle
que les termes
désignants
les prêtres
chez les Germains
et les Celtes
signifiaient
" savant, sage
" : le " druide
" celte vient
de *dru-wid qui
signifiait "
fidèlement
savant ", le
" wizzago " en
ancien haut allemand
possède
la même
racine anglo-saxonne
pour la sagesse
et le savoir
: wÌs
que l'on retrouve
dans l'anglais
actuel " wise
" (sage, prudent),
" wisdom " (sagesse),
wizard (magicien),
ou encore en
vieux norrois
vÍss,
en gothique -weis,
en germanique
wÌsaz,
-wÌttos.
Terme qui corresponde
assez bien dans
leur domaine
respectif à
Giles et Willow.
En outre il est
normal que Giles
forme un autre
couple avec Buffy
: le roi et son
chapelain, son
directeur de
conscience. Giles
est d'une certaine
manière
le supplément
de première
fonction qui
manque clairement
à Buffy
au début
de la série,
malgré
sa sagesse potentielle
et prophétisée.
Il est le précepteur
par conséquent,
tant d'un point
de vue connaissance
qui lui enseigne,
qu'en terme de
canalisation
morale, de régulation
comportementale.
Il est là
pour faire émerger
la sagesse de
la Tueuse, qui
lui permettra,
en canalisant
les excès
guerriers, de
vaincre tout
en restant en
vie : la guerrière
parfaite et policée
qui allie fonction
guerrière
et fonction sacerdotale,
l'idéal
indo-européen,
tel un Indra
: seigneur de
la guerre, et
roi des dieux.
Giles a un rôle
important dans
l'ascension de
Buffy à
un stade qui
dépasse
celui de la Tueuse
commune, telle
que Faith ou
Kendra. C'est
parce qu'il est
un observateur
atypique, qui
finalement remet
en cause les
méthodes
du Conseil en
ce qui concerne
la pédagogie,
que Buffy peut
trouver la sagesse.
Giles et Willow
forment un couple
fonctionnel de
la première
fonction. On
pourrait même
dire que leur
mode d'action
les rapproche
des représentants
divins majeurs
de cette fonction
et c'est pour
cela que dès
le début
de la série
Giles et Willow
collaborent activement
de concert à
la recherche
d'éléments
de connaissance
permettant la
victoire de Buffy
sur les forces
démoniaques.
Mais un élément
moral les empêchait
de formé
un couple sentimental
: la différence
d'âge,
visible dans
ce cas, entre
les deux personnages
et si contraire
à la morale
puritaine américaine.
Tout comme il
est normal que
Willow soit proche
de Xander, par
le fait qu'elle
est proche par
sa fonction et
donc par son
caractère
de la troisième
fonction. Mais
ils ne peuvent
pas non plus
former un couple
amoureux, puisqu'ils
ne font pas parti
de la même
fonction. A t-on
jamais vu un
vaysia épouser
une brahmane.
Un berger épouser
une reine
sauf dans les
contes !
Willow devait
donc se trouver
quelqu'un d'autre
pour la réalisation
de ses premiers
désirs
amoureux. Quelqu'un
qui soit de la
même fonction,
mais en plus
effacé.
3)
Oz : un substitut
de Giles et de
Xander pour Willow.
Il est dit maintes
fois dans BTVS
qu'il est d'une
certaine manière
l'égal
de Willow en
ce qui concerne
l'intelligence
et la connaissance.
D'ailleurs dans
l'épisode
" Kendra 1/ What's
my line 1 ",
me semble t-il,
Willow et Oz
sont contacté
par une firme
informatique
en qualité
de petit génie.
Donc Oz est par
son intelligence
un personnage
de la première
fonction. Mais
on pourrait presque
dire que cette
" incarnation
" de la première
fonction en Oz
est trop prégnante.
D'où son
extrême
réserve
et son côté
calme qui en
font un personnage
particulièrement
effacé.
Le côté
régulateur
de la première
fonction est
surdéveloppé
chez Oz. En terme
psychanalytique,
on pourrait dire
qu'il est inhibé.
Il intellectualise
tout. Il faut
se souvenir de
la scène
dans Earshot
où le
Scoobygang est
réuni
dans la bibliothèque
de Giles, et
qu'ils apprennent
le nouveau pouvoir
de Buffy. Chacun
a une réaction
émotive
par rapport à
cette capacité,
sauf Giles qui
se maîtrise
en cherchant
des solutions
dans des livres
et Oz qui nous
tient un raisonnement
digne de Descartes
dans le Discours
de la Méthode
: " Oz: (fronce
les sourcils)
...Je pense donc
je suis. Je suis
ce que je pense.
Si Buffy pense
ce que je pense,
est-ce que je
suis? Elle est
moi, donc j'existe
plus ...Aucun
de nous n'existe.
Nous sommes Buffy.
Nous pensons,
donc elle est...
". Il faut se
rappeler aussi
sa réaction
face à
l'infidélité
de Willow avec
Xander dans "
Amours Contrariés/Lover
Walks ". Bien
qu'il rompe de
fait avec Willow,
il n'a pas à
son égard
une réaction
émotive
forte et violente,
malgré
ce qu'il doit
ressentir comme
peine.
Beaucoup d'autres
exemples montrent
qu'Oz est par
son rejet des
émotions,
du moins son
contrôle
efficace des
émotions,
un personnage
de première
fonction. Mais
cette sur-régulation
est trop forte
pour en faire
un personnage
réellement
efficace. Cela
entraîne
son effacement
dans l'action.
Donc, Oz est
le seul personnage
qui peut se lier
sentimentalement
avec Willow.
Mais trois jours
par mois il se
transforme en
lycanthrope.
C'est-à-dire
en un monstre
bestial qui ne
peut plus contrôler
ses pulsions
violentes. C'est
comme une soupape
de sécurité.
La première
fonction si puissante
chez ce personnage
doit céder
la place à
un déferlement
de la seconde
fonction. Le
sage est remplacé
par le guerrier
incontrôlé
durant la pleine
lune.
Willow joue alors
le rôle
régulateur
qu'Oz ne peut
plus effectuer.
Comment effectue
t-elle cette
régulation
? C'est à
partir du moment
ils tombent amoureux
l'un de l'autre
qu'Oz s'enferme
dans une cage.
Ainsi Willow
par sa présence
et surtout par
sa fonction empêche
Oz de donner
libre cours à
la déferlante
violence de la
lycanthropie.
Un psychanalyste
pourrait presque
dire que Willow
a un rôle
castrateur vis-à-vis
d'Oz, durant
trois jours par
mois.
Spoiler S4 L'épisode
: Jvyq N urneg
qr yn dhngevèzr
fnvfba rfg qr
pr cbvag qr ihr
geèf fvtavsvpngvs.
Qhenaq prggr
écvfbqr
Bm erapbager
har ylpnaguebcr
qbag vy fr frag
varkbenoyrzrag
nggveé.
Bm eéfvfgr
pbzzr vy crhg
à prggr
nggvenapr rg
nhk nethzragf
qr Iéehpn
y'vapvgnag à
npprcgre fn ylpnaguebcvr
qnaf gbhf pr
dhr pryn erceéfragr
ra grezr qr yvoregé
q'npgvba znvf
nhffv qr fbhzvffvba
nhk chyfvbaf.
Vyf svavffrag
cne qrirave nznag
ybef qr yrhef
zégnzbecubfrf
abpghearf. Svanyrzrag
Jvyybj svavg
cne qépbhieve
yrhe yvnvfba.
Bm ghr Iéehpn
dhv ibhynvg f'ra
ceraqer à
Jvyybj. Znvf
yr pbhcyr ar
eéfvfgr
cnf à
prggr écerhir.
Bm shvg Jvyybj
cbhe yn cebgétre
qr yhv-zêzr.
Wr ibhf yvier
dhrydhrf eécyvdhrf
:
Bm : Wr ar zr
fhvf cnf rkcevzé
bssvpvryyrzrag!
Wr irhk frhyrzrag
eragere purm
zbv rg pbzceraqer
pbzzrag abhf
fbzzrf fbegvf
qr abf pntrf.
Irehpn : Gh nf
har pntr ?
Bm : Gbv aba
?
Irehpn : Nirp
har crgvgr ebhr
rg har onyyr
ra cynfgvdhr,
rg har wbyvr
crgvgr pybpur
à y'vagéevrhe.
Frvtarhe ! Dhrydh'ha
g'n gbgnyrzrag
qbzrfgvdhé.
Bm : P'rfg zba
pubvk. Wr ar
irhk cnf oyrffre
dhv dhr pr fbvg.
Irehpn : Crhg-êger.
Bh crhg-êger
dhr gh ar irhk
cnf nqzrgger
gbhg fvzcyrzrag
pr dhv g'neevir
(creznarag, vpv).
Crhg-êger
dhr gh irhk whfgr
srvaqer q'êger
ha zrp abezny.
Bm : rg ovra,
wr fhvf ha glcr
abezny. Wr fhvf
ha ybhc whfgr
gbvf wbhef cne
zbvf.
Irehpn : Bh gh
rf ha ybhc gbhg
yr grzcf, rg
pr ivfntr uhznva
rfg frhyrzrag
ha qéthvfrzrag.
A'nf-gh wnznvf
crafé
à pryn,
Bm ?
Bm : w'l invf.
Wr invf iéevsvre
yr wbheany cbhe
ibve fv abhf
nibaf snvg qrf
qétâgf
yn ahvg qreavèer.
Irehpn : Bu,
abhf ra nibaf
snvg. Znvf frhyrzrag
y'ha à
y'nhger. Wr fnvf
dh'har cnegvr
qr gbv f'ra fbhivrag.
(Cnf orfbva qr
cyrvar yhar cbhe
çn). Abhf
cbheevbaf
yr ersnver fhe
yr punzc.
Bm : Cnf dhrfgvba.
P'rfg svav
à y'vafgnag.
Irehpn : wr crhk
q'nvqre, Bm.
Gh rf rssenlé.
Wr y'égnvf
nhffv. Znvf wr
y'nv npprcgé.
Y'navzny rfg
chvffnag ra zbv
gbhg yr grzcf.
Ovragôg,
gh pbzzraprenf
à êger
qéfbyé
cbhe gbhf yrf
nhgerf cnepr
dh'vyf ar fnirag
cnf pr dh'rfg
q'êger
pbzzr abhf fbzzrf.
Yvoerf. Ivinagf.
Bm : Yvoer qr
ghre ? Wr ar
irhk cnf qr çn.
Gh ar qrienvf
cnf.
Irehpn : Gh ar
pbzceraqf cnf.
Znvf çn
ivraqen. Gh ireen
dhr abhf fbzzrf
qr yn zêzr
enpr.
Bm : Aba. Wr
fnvf bù
zr fvghre. (orybat
snvg ers à
ha tebhcr fbpvny
,qr "crref",
q'étnhk.
iéehpn
irhg êger
ha pbhcyr nirp
bm, dhv yhv bccbfr
yr fpbbol tnat)
Irehpn : N pr
fbve.
Chvf cyhf gneq
:
Bm : ar yn gbhpur
cyhf wnznvf (ra
cneynag qr Jvyybj
dhr Irehpn iranvg
qr senccre. Aqn).
Irehpn : Ivraf
z'ra rzcêpure.
W'nvzr yn ontneer,
gh gr fbhivraf
?
Bm : fv gh irhk
zr oyrffre, oyrffr
zbv. Znvf gh
yn ynvffrf ra
qrubef qr çn.
Irehpn : Pbzzrag
yr chvf-wr ?
Ryyr rfg yn envfba
qr gn ivr ra
pntr. Ryyr gr
eraq nirhtyr.
Dhnaq ryyr ar
fren cyhf, gh
frenf pncnoyr
q'nqzrgger pr
dhr gh rf.
Bm : gh ar irhk
cnf qépbhieve
dhv wr fhvf.
(cuenfr natynvfr?
:-))
Irehpn : gh rf
ha navzny. Yrf
navznhk ghrag.
Bm : Gh nf envfba.
Abhf ghbaf. (nybef
dh'vy fr genafsbezr
ra ybhc)
Rasva :
Bm : Aba. Irehpn
ninvg envfba
à cebcbf
qr dhrydhr pubfr.
Yr ybhc rfg ra
zbv gbhg yr grzcf,
rg wr ar fnvf
cyhf bù
rfg yn sebagvèer
rager zbv rg
yhv. Rg gnag
dhr wr a'nhenv
cnf pbzcevf pr
dhr pryn fvtavsvr,
wr ar qrienv
cnf zr gebhire
ceèf qr
gbv
bh
qr dhvpbadhr.
(ra cneynag à
Jvyybj ninag
qr cnegve).
5)
Evolution fonctionnelle
des personnages
: confusion.
Bien que tous
les personnages
principaux de
la série
voie leur psychologie
évoluer
au cours des
épisodes
et des saisons,
peu d'entre eux
finalement vivent
réellement
une modification
fonctionnelle,
si je puis dire.
Ainsi ce n'est
pas parce que
Willow prend
plus d'assurance
petit à
petit que son
rapport à
la première
fonction se modifie.
Il ne s'enrichit
que de l'aspect
sorcellerie,
qui d'un point
de vue fonctionnel
n'est qu'un renforcement.
Il en va de même
pour Cordélia,
car son intégration
progressive dans
le Scoobygang
et la modification
de son caractère
qui fait que
jusqu'à
sa rupture avec
Xander elle est
moins " peste
" qu'auparavant
n'entraîne
pas une modification
dans son aspect
fonctionnel.( 34)
Quant à
Buffy, elle actualise
sa sagesse potentielle
sous l'action
de son précepteur/chapelain
- Giles. Mais
son rôle
fonctionnel dans
le Scoobygang
n'évolue
pas : elle n'en
est que plus
intensément
le personnage
central en incarnant
mieux le rôle
de roi.
Le cas de Angel
qui se transforme
en Angelus lors
de la seconde
saison est identique.
Il est vrai qu'il
subit une modification
psychologique
énorme
en perdant son
âme. Il
redevient un
vampire à
part entière
: démoniaque.
Il quitte donc
le Scoobygang.
Mais finalement
le rôle
qu'il y tenait
devient son rôle
chez les démons.
Il reprend une
position de chef,
en remplacement
du Maître
et détrônant
Spike. Roi du
Scoobygang, il
devient roi des
vampires pour
une demi-saison.
Et lorsqu'enfin
après
sa pénitence
en Enfer prend
fin, il reprend
la place qu'il
avait dans le
Scoobygang auprès
de Buffy. Donc
d'un point de
vue fonctionnel
il ne change
pas au cours
des trois premières
saisons. Ensuite
partant pour
Los Angeles,
il ne fait plus
parti du Scoobygang,
malgré
les contacts
qu'il conserve
(cf.cross-over).
Il en va autrement
de Xander et
de Giles. L'un
et l'autre vive
une modification
importante de
leur rapport
fonctionnel,
entraînant
un déséquilibre
dans leur couple
fonctionnel.
Ceci est d'autant
plus caractéristique
pour Xander.
Quoi qu'il en
soit, les scénaristes
de BTVS semble
vouloir brouiller
le symbolisme
fonctionnel,
sciemment ou
non.
Xander : à
partir de l'épisode
Halloween/Halloween
se transforme
en militaire
grâce à
un sortilège
lancé
par le vieil
ami/ennemi de
Giles : Ethan
Raynes. Ainsi
le Quirites devient
aussi un milites.
Ceci contredit-il
ce qui vient
d'être
dit à
propos de Xander
et de son rattachement
à la troisième
fonction ? C'est
un sort qui propulse
Alex dans la
seconde fonction.
Et pas n'importe
quel sort : celui-ci
transforme les
porteurs de costumes
de la soirée
d'Halloween en
ce en quoi ils
sont déguisés.
Or le déguisement
n'est pas l'être
en ce sens qu'il
révèle
plus ce que le
porteur du déguisement
voudrait être
pour diverses
raisons que ce
qu'il est réellement,
du moins dans
l'épisode
( 35).
Donc Xander rêve
d'être
un guerrier,
au même
titre que Buffy,
ou plutôt
qu'Angel (rivalité,
jalousie). Et
s'il rêve
d'en être
un, c'est qu'il
n'en est pas
un. Il n'a aucun
lien originel
avec cette fonction.
Mais tout Quirites
était
aussi un jour
où l'autre
un milites. C'est
peut-être
ce rapport archaïque
vraisemblablement
chez les Indo-européens
entre l'homme-libre
producteur (pasteur
ou paysan) et
le guerrier que
Whedon a retrouvé
par le biais
romancé
de la magie.
Mais dans tous
les cas c'est
une intrusion
de la seconde
fonction au sein
de la troisième.
Giles : au fur
et à mesure
que sa mission
se réalise
- former la Tueuse
- son rapport
à la première
fonction se réduit
en même
temps que celui
de Buffy se renforce.
Son caractère
régulateur
(1er terme de
la 1ère
fonction) s'adoucis
et il se transforme
petit à
petit en ami/père
de Buffy, affirmant
épisode
après
épisode
que Buffy est
vraiment très
douée,
plus qu'en observateur.
A tel point qu'il
est même
congédié
de son rôle
par le Conseil
au milieu de
la troisième
saison à
cause des liens
affectifs qui
le lient à
Buffy. En revanche
son rapport à
le seconde fonction
se renforce.
On le voit intervenir
dans les combats
comme dans Halloween/Halloween,
ou Zéro
Pointé/Zeppo.
Ce caractère
est renforcé
par ce que l'on
peut entrevoir
de sa jeunesse
: blouson noir
violent et rebelle
(Effet Chocolat/Bandcandy).
Est-ce vraiment,
comme dans le
cas de Xander,
une intrusion
de la fonction
guerrière
dans la fonction
sacerdotale,
ou un renforcement
du premier aspect
de la première
fonction qui
ne pouvant plus
s'exprimer autant
par le moteur
régulateur
moral et spirituel
vis-à-vis
de la Tueuse
s'exprime par
un aspect guerrier
? Je suis d'avis
de considérer
la première
hypothèse
comme la plus
plausible. Et
cela pour une
seule raison,
qui est purement
d'ordre esthétique
: la symétrie.
La seconde fonction
fait une intrusion
dans la troisième
par l'intermédiaire
de Xander, il
faut donc pour
respecter la
symétrie
qu'elle le fasse
au sein de la
première
fonction par
l'intermédiaire
de Giles. ( 36)
6)
Du couple fonctionnel
au couple sentimental
: un accroc à
l'idéologie
indo-européenne.
Nous avons vu
que chaque fonction
est représentée
par un couple
fonctionnel.
Nous avons ici
Buffy-Angel,
Giles-Willow,
et Xander-Cordélia.
Pour deux d'entre
eux, ce couple
fonctionnel se
double d'un couple
amoureux. Seul
Giles et Willow
échappent
à cette
règle,
pour une raison
exprimée
plus haut, qui
pour le coup
n'est absolument
pas indo-européenne,
puisque chez
tous les peuples
indo-européens
historiques,
du moins parmi
les plus conservateurs,
les dieux fonctionnels
sont tous des
entités
masculines qui
ne peuvent pas
par conséquent
former un couple
amoureux avec
leur binôme
( 37).
Les Déesses
importantes d'ailleurs
sont soit trivalente
( 38)
ou une incarnation
d'un aspect de
la troisième
fonction ( 39).
7)
Conclusion :
le Scoobygang
est une représentation
de l'univers
et de la société
idéale
telle que pouvaient
se l'imaginer
les peuples indo-européen.
S'il suffisait
d'une preuve
pour résumer
ce qui vient
d'être
dit ce serait
la suivante (mais
comme c'est un
spoiler concernant
l'épisode
Primeval de la
4ème saison,
ce sera en rot13)
:
Ha éyézrag
frzoyr nyyre
qnaf pr fraf
qnaf y'écvfbqr
Cevzriny qr yn
4èzr fnvfbaf
: Ohssl freg
qr eéprcgnpyr
à yn chvffnapr
zntvdhr q'har
vaibpngvba vapnagér
cne Jvyybj à
cnegve q'ha wrh
qr gnebg. Ryyr
enffrzoyr qbap
yrf sbeprf qh
tebhcr. Rg dhryyrf
fbag prf sbeprf
: Fcvevghf (y'Rfcevg
qnaf yr fraf
q'âzr,
fbhssyr ivgnyr
gveé cne
Jvyybj. Erceéfragnag
yn cerzvèer
sbapgvba), Fbcuhf
(y'Rfcevg har
abhiryyr sbvf
znvf vpv qnaf
yr fraf qr envfba,
fntrffr gveé
cne Tvyrf. Vapneangvba
qr yn cerzvèer
sbapgvba), Nzvzhf
(yr phe,
pregnvarzrag
pbzzr yvrh qr
ivgnyvgé
rg q'ézbgvba
qbap vapneangvba
qr yn gebvfvèzr
sbapgvba gveé
cne Knaqre) rg
Znahf (yn Znva
gveé cbhe
Ohssl. Yn znva
qnaf yr fraf
qr y'npgvba.
pryhv dhv cebqhvg
y'npgvba
yr threevre).
Wr pebvf dh'ba
ar crhk cnf êger
cyhf pynve qnaf
yr flzobyvfzr
gevsbapgvbaary.
P'rfg cne yr
pbapbhef qr gbhgrf
yrf sbeprf/sbapgvbaf
dhr yr zny rfg
qégehvg.
Frhyr yn pbbcéengvba
qrf gebvf sbapgvbaf
uvéenepuvférf
rfg irpgrhe q'beqer
rg q'unezbavr.
P'rfg y'vqény
vaqb-rhebcéra
dhr y'ba ergebhir
qnaf yn sbaqngvba
qr Ebzr, qnaf
yn sbezngvba
qr yn fbpvégé
qvivar qrf fpnaqvanirf
nceèf
yn threer rg
yr genvgé
qr cnvk rager
Nfrf rg Inarf.
Mais cet ordre
et cet équilibre
cosmique et social
doit être
aussi un ordre
et un équilibre
individuel. Le
déséquilibre
entraîne
le chaos et le
pêché
le Mal.
8) Les vampires
et démons
: déséquilibre
fonctionnel (esquisse)
D'où vient
le " mal " dans
l'idéologie
fonctionnelle
indo-européenne
? Pour le savoir
demandons nous
ce qu'est le
" bien " ? Comme
il a déjà
été
dit lors de l'introduction
le bien pour
les Indo-européens
c'est le respect
de l'ordre cosmique
et sociale. Cet
ordre est compris
comme l'équilibre
hiérarchique
des trois fonctions
qui composent
le monde. Le
mal est donc
la négation
de cet ordre
entraînant
donc un déséquilibre.
De ce déséquilibre
résulte
chez les humains
et les créatures
le vice, le péché
Il y a donc des
comportements
mauvais classés
dans les trois
fonctions selon
le manque ou
l'excès
d'une fonction
chez l'individu.
Les " pêchés
" liés
à la première
fonction sont
: le mensonge,
la trahison,
l'impatience,
la folie. Ceux
liés à
la seconde fonction
ont rapport à
la violence physique
(bellicisme,
meurtre). Enfin
ceux liés
à la troisième
fonction sont
aussi nombreux
qu'elle possède
d'aspects. Néanmoins
ont peut définir
ceux liés
à la sexualité
(lascivité,
adultère
)
ceux liés
à la beauté
(narcissisme),
ceux liés
à la production
(cupidité/avidité,
ambition démesurée).
Dans ce cadre,
Drusilla par
sa folie et par
ses dons de prophéties
se place donc
dans les " pêchés
" de la première
fonction. Spike,
personnage colérique
représente
les pêchés
de la seconde
fonction. Wilkins
et Mister Trick
sont à
considérer
comme des représentants
de la troisième
fonction par
l'ambition du
premier et le
narcissisme du
second et l'avidité
des deux. Darla
représente
la troisième
fonction de par
la séduction
qui lui sert
de mode opératoire
pour la vampirisation.
Le cas du Maître
est plus complexe.
Il me semble
qu'il est l'incarnation
d'un antiroi,
tout comme Angelus.
Mais pour ce
dernier, je lui
réserve
un chapitre.
9)
Angelus/Angel
: le pêché
et la rédemption
Malheureusement
ce chapitre qui
devait traiter
du cas d'Angel
et d'Angelus
vis-à-vis
des thèmes
du pêché
et de la Rédemption
chez les Indo-européens
ne pourra pas
se faire dans
l'immédiat.
Le livre qui
devait me permettre
d'étudier
le problème
n'est plus édité.
Donc il me faudra
le rechercher
chez les bouquinistes.
Cela peut prendre
du temps
10)
BTVS et ses saisons
: structure du
mythe/épopée
indo-européens
?
J'aimerais expliquer
très brièvement
la différence
entre le mythe
et l'épopée
chez les Indo-européens
tels qu'ils ont
été
définis
par les indo-européanistes
: le mythe est
aux dieux et
à l'histoire
du monde ce que
l'épopée
est à
l'humanité
et à l'histoire
du peuple. Le
mythe raconte
les dieux et
leurs actes.
L'épopée
raconte les hommes
et leur société.
L'épopée
peut être
historisante
( 40)
comme l'histoire
de la fondation
de Rome ou une
simple retranscription
du mythe mais
replacé
dans un cadre
humain.
Dans ce chapitre
j'aimerais analyser
le niveau de
convergence entre
la structure
des mythes, c'est-à-dire
la façon
dont s'articulent
les différents
thèmes
de la mythologie
indo-européenne,
avec la structure
de BTVS au niveau
des saisons.
La question de
la comparaison
de BTVS dans
sa globalité
et de la mythologie
est de celle
que l'on peut
évacuer
rapidement :
BTVS n'étant
pas fini cette
tache est remise
à plus
tard. Et je laisse
le travail de
comparaison entre
des épisodes
particuliers
de BTVS et la
mythologie dans
son entièreté
ou selon une
histoire particulière
à des
exégètes
plus méticuleux
que moi.
Il existe néanmoins
un léger
problème,
qui pourtant
a été
résolu
avant moi par
les indo-européanistes
: il n'existe
pas de structures
communes aux
différentes
mythologies des
différents
peuples indo-européens
historiques.
Cependant, il
a été
possible par
recoupement entre
les différentes
mythologies et
épopées
de reconstituer
une mythologie
archaïque
telle qu'elle
aurait pu exister
avant la dispersion
présumée
des peuples indo-européens.
L'hypothèse
et la conclusion
de ceci est que
chaque peuple
s'est servi de
tel ou tel aspect
d'un héritage
commun et la
modifié
selon les réalités
du moment.
C'est donc à
cette mythologie
reconstitué
et " préhistorique
" ( 41)
dont les éléments
se retrouvent
dans diverses
mythologies et
qu'il faut comparer
les saisons de
BTVS.
Et puisque la
mythologie se
réfère
à un niveau
divin et cosmique,
je me servirais
de leur retranscription
humanisée
que sont les
épopées
et en particulier
de deux d'entre
elles : le Mahabharata
et l'origine
de Rome, car
elles reproduisent
les principaux
thèmes
mythiques éclairés
par la mythologie
scandinave. L'une
pour le début,
l'autre pour
le développement
et la fin
- Au commencement
était
le Chaos
Buffy y mis un
terme !
Rappelons-nous
l'origine de
la Rome épique
issue du synécisme
(ce synécisme
créateur
d'un nouvel ordre
correspond au
niveau du mythe
à la création
du monde : la
création
du monde étant
une mise en ordre
fonctionnelle
du Chaos/Vacuum
préexistant)
de trois ethnies
représentants
les trois fonctions
: les proto-Romains
de Romulus descendants
de l'Enée
troyen et des
Latins d'Albes
et incarnants
fonctions indo-européenne
magico-juridico-religieuse,
en un mot souveraine
( 42).
Les Etrusques
de Lucémon
représentants
la fonction guerrière.
Et les Sabins
de Titus Tatius
apportants femmes
et richesses
après
une guerre contre
la coalition
Romulus-Lucémon
et une paix intégrative
représentants
la troisième
fonction. De
cette fusion
" ethnico-fonctionnelle
post-conflictuelle
" naît
Rome ( 43).
Il m'apparaît
qu'un tel synécisme
peut être
envisagé
pour BTVS : le
Scoobygang n'est
pas formé
au départ
( 44).
Il est créer
par la fusion
de différents
personnages représentant
les trois fonctions
qui ne se connaissent
pas tous.
Cependant, cette
comparaison est
limitée.
Alors que le
synécisme
est fonctionnellement
ordonné
chez les romains,
elle ne l'est
pas dans BTVS
: la fusion se
fait par soit
deux groupes
distincts, soit
cinq.
1ère
option dite restreinte
(2 groupes)
: d'un côté
nous avons Buffy
(2ème
fonction accédant
à la première
par élection
et incarnant
la communauté
entière
donc la troisième
fonction), Angel
(idem) et Giles
(1er aspect de
la 1ère
fonction) qui
se retrouvent
tous deux à
Sunnydale parce
que Buffy y vient
(ils sont donc
tous trois étrangers
à cette
ville), et de
l'autre Willow
(2ème
aspect de la
1ère fonction),
Xander (3ème
fonction) et
Cordélia
(3ème
fonction) qui
sont des " autochtones
" de Sunnydale
2ème
option dite éclatée
(5 groupes)
: Buffy (2ème
fonction etc.)
/ Giles (1ère
fonction)/ Angel
(2ème
fonction etc.)/
Willow-Xander
(1ère
et 3ème
fonction) / Cordélia
(3ème
fonction)
Nous voyons ici
que quelle que
soit l'option
choisit, elle
n'est pas ordonnée
fonctionnellement
comme l'aurait
envisagé
un indo-européen
archaïque
ou historique.
Pour lui Giles
et Willow auraient
formé
un groupe (bibliothécaire
et son assistante
par exemple),
Buffy et Angel
un second groupe
(amants ! ?)
et Xander et
Cordélia
le troisième
groupe. Il est
vraisemblable
que pour des
raisons romanesques
( 45)
et significative
pour des adolescents
( 46)
la retranscription
intégrale
du schéma
du synécisme
indo-européen
ne pouvait pas
être reprise.
La deuxième
limite est que
la formation
du Scoobygang
ne suit pas une
période
conflictuelle.
Là encore,
je pense que
des raisons liées
au développement
de l'histoire
empêchaient
un tel scénario.
Il est possible
toutefois de
voir dans l'hostilité
qui oppose Buffy/Willow
(2ème
et 1ère
fonction) et
Cordélia
(3ème
fonction) au
début
de la 1ère
saison une atténuation
résiduelle
de ce conflit.
Mais un tel acte
créateur
ne peut avoir
lieu complètement
qu'une seule
fois. On ne recrée
pas la société
ou le monde tout
le temps (enfin
si
grâce
aux rituels.
Mais ceci est
une autre histoire).
C'est pourquoi
les saisons suivantes
ne connaîtrons
plus réellement
ce synécisme,
malgré
l'entrée
d'Oz, Jenny Calendar
et Kendra dans
la deuxième
saison, et le
retour de Buffy
et d'Angel et
l'arrivée
de Faith et de
Wesley dans la
troisième
saison, spoiler
(Evyrl rg Naln
ra erzcynprzrag
qr sbeghar q'Natry
rg Pbeqéyvn
qnaf yn dhngevèzr
fnvfba).
- De l'âge
d'or à
l'âge de
fer
Que nous raconte
le Mahabharata
? Ce texte ne
connaît
aucun synécisme
social puisqu'il
raconte l'histoire
d'une famille,
celle des Pan¼ava,
et en particulier
de 5 demi-frères.
Le premier d'entre
eux est Yudhiîðhira,
l'incarnation
du dieu de la
souveraineté
magico-religieuse
de la période
brahmanique de
l'Inde : Dharma,
principe de vertu
et de justice,
successeur du
couple Varuna-Mitra
dans la théologie.
Il est l'ainé
et donc l'héritier
de la couronne
du roi Pan¼u.
Tout irait pour
le mieux dans
le meilleurs
des royaumes
possible, si
un cousin -Duryodhana
- incarnation
de la déesse
de destruction
- Kali - ne s'emparait
de la couronne
par tricherie
lors d'une séance
de jeu de dés
contre Yudhiîðhira.
Les termes de
l'enjeu était
la couronne et
l'exil durant
une période
d'au moins 13
années
pour le perdant.
Yudhiîðhira
perd la partie,
car les dés
étaient
pipés.
Il part en exil
avec ses frères
A quoi correspond
cette phase épique
durant laquelle
le roi juste,
vertueux et légitime
est spolié
de son droit
par une incarnation
d'une démone.
Pour le savoir
intéressons-nous
un court instant
aux mythologies
d'autres peuples
indo-européens
.
En particulier
à la mythologie
scandinave.
Celle-ci raconte
qu'Odinn, souverain
des dieux et
dieu souverain,
avait deux fils
(parmi d'autres)
dont un se nommait
Baldr et l'autre
Hödr. Baldr
était
un dieu de beauté,
d'amour et de
sagesse, grand
orateur dont
les jugements
ne pouvaient
être réalisés
( 47),
que tout les
dieux, Ases et
Vanes réunis
aimaient autant
qu'il fût
possible. Son
frère
avait pour caractéristique
qu'il était
aveugle. Sa cécité
servira d'instrument
au destin
ne dit-on pas
que le destin
est aveugle ?
Un jour Baldr
rêve de
sa mort
les dieux épouvantés
par une telle
perspective décident
d'agir par l'entremise
de Frigg, la
femme d'Odinn,
qui fait jurer
à toutes
les choses animées
ou non de ne
jamais porter
atteinte à
la vie de Baldr
qui devient donc
indestructible.
Les dieux s'amusent
alors avec Baldr
de cette nouvelle
condition : ils
lui jettent tout
ce qui leur passe
sous la main.
Ce bonheur retrouvé
sera de courte
durée,
car s'était
compter sans
la malignité
d'un dieu, père
de maints monstres
dont loup gigantesque
- Fenris - dont
la prophétie
veut qu'il détruise
le monde : Loki.
Celui-ci déguisé
en vieille femme
apprend de Frigg
que le gui fut
oublier dans
la séance
de serment, car
il semblait trop
inoffensif. Riche
de cette information,
Loki se rend
au près
d'Hödr,
qui aveugle,
attendait que
les autres dieux
en finissent
avec leur nouveau
divertissement.
Loki persuade
Hödr de
participer comme
les autres à
la séance
de jet de tout
chose sur Baldr.
Il lui place
dans la main
un rameau de
gui et guide
sa main
Bladr est mortellement
blessé.
Les dieux fondent
en larmes. Finalement
ils tentent de
convaincre Hel,
la déesse
de l'Enfer, fille
de Loki, de relâcher
Baldr. Elle accepte
à une
condition : que
l'on vérifie
que Baldr est
aussi aimé
qu'on le dit
par toutes les
créatures
de la Terre.
Si toutes pleurent
la mort du dieu,
alors il sera
libéré
de la mort. Toute
pleure sauf une
: Loki, au fond
d'une caverne,
déguisé
en vieille sorcière.
Baldr reste donc
en Enfer. Commence
donc une ère
sans idéal
ni espoir qui
était
porté
par le dieu Baldr.
Aussi étrange
que cela puisse
paraître
la mort de Baldr
correspond à
l'exil de Yudhiîðhira.
Baldr ne vit-il
en enfer une
sorte d'exil
à cause
de la tromperie
d'un être
maléfique
? Pour les Scandinaves
l'époque
qu'ils vivaient
était
celle qui suivait
la mort de Baldr
une triste ère,
durant laquelle
le mal semble
vaincre.
Ce thème
de la dégradation
du monde sous
les coups du
Mal, âge
après
âge, est
un thème
reprit aussi
par les Grecs
qui voyaient
une succession
temporelle de
4 âges
: âge d'or,
âge d'argent,
âge de
bronze et la
dernière
dans laquelle
les Grecs estimaient
vivre - âge
de fer.
Donc dans la
mythologie indo-européenne,
après
la création
du monde et son
ordonnancement
par les dieux
fonctionnels
suivent des périodes
de plus en plus
troublées
durant lesquelles
les démons
semblent emporter
des victoires.
Nous pouvons
retrouver en
partie cette
phase dans chaque
saison de BTVS
où finalement
les forces du
Mal ont toujours
un coup d'avance.
Buffy et le Scoobygang
ne sont que réactifs
aux menées
des Ténèbres
(en cela Joyce
a raison dans
Intolérance
/ Gingerbread).
Leur rôle
se limite souvent
jusqu'au dernier
épisode
à déjouer
les plans des
démons
et vampires.
En ce sens on
peut dire que
les " bons "
sont pris de
court et les
" méchants
" dominent jusqu'au
dénouement
durant la bataille
finale :
.1ère
saison :
après
le synécisme,
c'est la création
du Juste des
Justes (Un Premier
Rendez-Vous Manqué/Never
Kill a Boy on
the First Date)
(qui par ailleurs
est finalement
un personnage
bien pâle)
sans que le Scoobygang
naissant puisse
rien faire. Buffy
réussira
malgré
tout à
déjouer
tous les plans
du Maître
visant à
la tuer durant
cette courte
saison. Mais
elle finira par
mourir sous les
crocs du Maître.
.2ème
saison :
l'arrivée
de Spike et de
Drusilla donne
un certain avantage
aux forces des
Ténèbres
par leur arrivée.
L'ordre de Taraka
aussi très
momentanément.
Angel se fait
enlever par Spike
et Drusilla
il est torturé
(Kendra 2/What's
My Line ? part
2). L'arrivée
du Juge. Le retour
d'Angelus (Innocence
1/Surprises -
Innocence 2/Innocence).
La mort de Jenny
Calendar (La
Boule de Tésulah
/ Passion). Kendra
Morte - Willow
dans le coma
- Xander blessé
- Giles kidnappé
et torturé
mentalement (Acathla
1 et 2 / Becoming
part 1 et 2)
.3ème
saison :
l'arrivée
de Mister Trick
(La Nouvelle
Petite Sur
/ Faith, Hope
and Trick). Le
passage de Faith
du côté
obscure de la
Force (Au Dessus
des Lois / Consequences).
Les préparatifs
de l'Ascension
qui se poursuivent
sans que le Scoobygang
puisse y mettre
un terme (en
particulier La
Boite de Gavrock
/ Choices). Angel
blessé
et empoisonné
par Faith (La
Cérémonie
1 / Graduation
part 1). Le combat
contre Faith
qui ne permet
pas à
Buffy de ramener
le corps pour
sauver Angel.
L'Ascension qui
se déroule
comme prévu
ou presque
.
D'ailleurs dans
cette saison
n'avouent-ils
pas avoir toujours
du retard sur
les plans du
maire à
propos de son
Ascension ?
- Ragnarök
et Renaissance
Durant l'exil
des Pan¼ava,
les cinq frères
se marient avec
la même
femme - Draupadi
- qui est de
sang royal. Ils
se créent
de nouvelles
alliances et
lorsque le temps
de l'exil est
expiré,
ils décident
de rentrer au
pays. Malheureusement
Duryodhana refusent
leur retour.
Il s'ensuit une
guerre gigantesque
durant laquelle
la quasi-totalité
des deux armées
adverses sont
anéantis.
Mais finalement
les Pan¼ava
remporte la victoire
finale in extremis,
mais sous le
coup d'une terrible
malédiction
qui fait qu'ils
ne pourront pas
avoir de descendance.
La lignée
des Pan¼ava
se termine là
théoriquement
la victoire se
transforme en
échec.
Mais l'un des
serviteur de
Yudhiîðhira
- Krishna - qui
n'est autre que
l'incarnation
du dieu Vishnou,
décide
d'intervenir
en ressuscitant
le fils d'Arjuna
(le troisième
Pan¼ava,
incarnation du
dieu Indra -
dieu de la guerre,
de la pluie et
des éclair
et du tonnerre)
- Parikshit -qui
est en " gestation
" au moment où
l'anathème
est proféré.
Ainsi la lignée
perdura. Les
méchants
vaincus, la paix,
la puissance
et la prospérité
peuvent à
nouveau être
lot du royaume
des Pan¼ava.
Cette bataille
finale durant
laquelle meurent
la plupart des
protagonistes
suivit d'un renouveau
possède
une correspondance
presque trait
pour trait dans
la mythologie
scandinave :
Le Ragnarök,
qu'une confusion
de mot a fait
nommé
: le Crépuscule
des dieux. Après
la mort de Baldr,
Loki satisfait
momentanément
s'en repart chez
lui. Dans un
futur plus ou
moins proche
il est prévu
qu'il libère
les monstres,
ces enfants,
tel le loup Fenris
qui doit avaler
le monde, le
serpent gigantesque
Midgardr, le
géant
du feu Surtr,
le chien Garmr,
Hel la déesse
des Enfers et
bien d'autres
encore. La bataille
aura lieu et
tous les dieux
et tous les monstres
s'entre-tueront.
Le monde sera
sauver par le
dieu Vidarr ( 48)
qui se dilate
entre les deux
mâchoires
du loup Fenris,
qui avait ouvert
sa gueule de
la terre au ciel
et qui menaçait
d'avaler le monde
et de le détruire,
et le tue en
lui déchirant
la gueule en
deux ( 49).
Le dernier duel
de cette bataille
eschatologique
( 50)
est celui de
Heimdallr, dieu-gardien,
premier dieu
représentant
le temps, la
durée
et de Loki qui
comme les autres
dieux et monstres
s'entre-tuent.
Ainsi le monde
est sauvé
de la destruction
irrémédiable
par deux dieux
représentant
l'espace et le
temps. Il ne
reste de vivant
que Hödr
et Baldr qui
sort des Enfers.
Ils redonnent
vit au monde.
Un nouveau monde
idéal
de paix, de puissance
et de prospérité
qui ne connaîtra
jamais le Mal.
La différence
importante entre
les deux récits
est que dans
l'un c'est les
démons
qui attaquent
pour détruire
le monde et les
dieux bénéfiques,
alors dans l'autre
se sont les hommes
" justes " qui
attaquent les
hommes " injustes
" afin de se
rétablir
dans leur droit.
On retrouve cela
selon l'aspect
indien dans BTVS
: chaque dernier
épisode
de chaque saison
voit la bataille
finale contre
le mal, après
sa domination
: mort du Maître,
mort d'Angelus,
mort du Maire.
La vie reprend
ses droits. Chaque
saison se développe
vers ce point
final considéré
par les membres
du Scoobygang
comme une apocalypse
possible. Le
thème
est reprit, semble
t-il, fidèlement.
En conclusion,
il semblerait
que les trois
phases du développement
de la mythologie
archaïque
indo-européenne
(création
d'un monde imparfait
- domination
du mal - crise
eschatologique
suivie d'une
renaissance d'un
monde parfait)
soit présentent
dans les saisons
de BTVS
11) Conclusion
générale,
axes de travail
et postface.
Il est donc possible
de comparer BTVS
tant au niveau
des personnages
de BTVS prit
isolément
ou en groupe
que de la structure
de la série
avec l'idéologie
fonctionnelle
des indo-européens
et de la façon
dont ils la mirent
en scène
au travers de
la mythologie
et de leurs épopées.
L'évolution
des personnages
semble modifier
petit à
petit ce rapport.
Les saisons suivantes
confirmeront
ou infirmeront
peut-être
cette évolution.
Buffy représente
l'idéal
humain des indo-européens,
que le roi dans
leur conception
devait incarner,
et l'union des
forces qui composent
le monde (les
trois fonctions
positives : justice/vertu/sagesse-force-prospérité)
tant matériel
que spirituel
est ici effective
au sein d'un
groupe incarnant
la société
et la coopération.
C'est de cela
peut-être
que la série
tire son succès
aux USA et en
Europe (Ailleurs
? quelqu'un aurait-il
des infos à
ce sujet), répondant
inconsciemment
aux schèmes
que nos lointains
ancêtres
que diverses
sciences cernent
difficilement
nous ont légués.
Whedon en est-il
conscient ? Il
est certainement
le seul à
pouvoir répondre
à cette
question. Toutefois
il n'est pas
nécessaire
qu'il le soit.
Il peut avoir
comme tout à
chacun intégré
des éléments
de cette idéologie
et les retranscrire
dans BTVS, sans
pour autant être
conscient des
implications
indo-européennes
Certains axes
de comparaisons
n'ont été
qu'ébauchés
par manque d'information.
D'autres ont
été
ignorés
: la relation
de BTVS avec
la notion du
destin et de
l'amour. Thèmes
chers aux indo-européens.
Peut-être
feront-ils de
ma part l'objet
d'une " étude
" ultérieure
(rien n'est moins
sûr). Un
autre travail,
que j'avais commencé
au début
de celui-ci et
que j'ai abandonné
très rapidement,
pourrait être
entrepris par
quelqu'un de
plus consciencieux
que moi : l'inventaire
exhaustif, épisode
après
épisode,
des phrases et
situations allant
dans le sens
de convergences
entre l'idéologie
fonctionnelle
et BTVS.
De plus comme
je l'ai déjà
dit, l'idéologie
n'est pas quelque
chose de fixe,
puisqu'elle est
déterminée
par l'existence
- les conditions
matérielles
dans lesquelles
vivent les hommes,
les rapports
productions,
les rapports
sociaux, etc.
L'existence matérielle
des hommes ont
évolué
depuis les temps
anciens
l'idéologie
aussi. Deux apports
fondamentaux
ont été
faits au siècle
dernier : l'étude
psychanalytique
de l'individu
par Freud et
son équivalent
au niveau sociétal
- le marxisme,
qu'on en pense
du bien ou du
mal ( 51).
La façon
d'envisager la
psychologie des
personnages d'une
histoire n'est
plus envisagée
de la même
manière
qu'il y a 4000
ans. Un personnage
de fiction indo-européen
" classique "
aurait une psychologie
qui suivrait
totalement la
symbolique de
la fonction qu'il
incarne. Un carcan
indépassable
limitait les
récits.
Les récits
étaient
au service d'une
morale. L'implication
y était
direct. Maintenant
le carcan existe
toujours mais
la chaîne
qui le compose
s'est vu agrandir
de plusieurs
autres maillons.
Il y donc autant
d'éléments
divergents que
convergents entre
BTVS et l'idéologie
fonctionnelle
indo-européenne.
En définitive,
que penser de
cette étude
? Est-elle légitime
et valide ?
Au-delà
des réserves
énoncées
dans le préambule,
ainsi qu'au-delà
de mon amateurisme
en la matière
(amateurisme
éclairé
?) qui a pu m'amener
à faire
des erreurs,
certains scientifiques
-linguistes et
archéologues-
ont émit
des critiques
justifiés
sur l'indo-européanisme,
remettant en
cause la méthodologie
suivit depuis
les années
30 et avant,
remettant en
causes les conclusions
et les hypothèses
et ainsi que
l'idée
même d'une
possible indo-européanité
comme il a été
vu précédemment
( 52).
S'il n'y a jamais
eu de culture
indo-européenne,
mon travail n'est
alors qu'un jeu
de l'esprit reposant
sur du vide.
Et pour finir
sur une provocation
dénuée
de toute agressivité
de ma part (paix
aux hommes de
bonne volonté
!) je dirais
que même
si mon travail
n'est qu'un mirage
je l'ai effectué
avec plaisir
car je n'ai eu
nullement le
besoin de parler
de génétique
et d'évolution
des espèces,
m'attachant plutôt
à essayer
d'expliquer la
réalité
(l'idéologie
d'un scénariste)
que la fiction,
un pur imaginaire
où les
principes de
réalité
ne sont pas nécessaires.
12)
Notes
(1)
j'expliquerai
ceci plus tard
(2)
pour cela et
pour son travail,
je remercie mille
fois Lauréna,
puisque je ne
l'avais pas encore
fait.
(3)
paix à
son âme
et gloire à
sa descendance
sur 7 générations.
(4)
pour ceux qui
ne le sauraient
pas - et d'ailleurs
on vit très
bien sans le
savoir - la philologie
est une discipline
particulière
de la linguistique
qui étudie
les langues à
partir des documents
écrits
que les locuteurs
nous ont laissés,
dixit le Larousse.
Définition
imprécise
mais j'en ai
pas de plus précise
à fournir
!
(5)
les erreurs méthodologiques
sont terribles
parfois.
(6)
c'est un anglo-saxon.
(7)
qu'ils soient
Indiens, Perses
(Iraniens), Scythes,
Germains, Grecs,
Slaves, Illyrien,
Hittites, Daces,
Thraces, Phrygiens,
Italiques, Baltes,
Arméniens,
Romains, Celtes,
etc.
(8)
ce qui d'ailleurs
n'était
pas forcément
différencié
pour eux.
(9)
des thèses
veulent qu'il
n'y ait pas de
correspondance
étymologique
entre Varuna
et Ouranos en
prenant appuis
sur les lois
de phonétique
indo-européenne
et de son évolution.
Cette différenciation
étymologique
est défendu
par Dumézil.
(10)
normalement sous
le " n " il y
a un point et
pas une cédille
mais je ne l'ai
pas trouvé
dans les caractères
spéciaux.
En outre " varna
" veut dire couleurs.
Car dans l'idéologie
les fonctions
était
symbolisé
par des couleurs
:
-1ère
fonction : blanc
-2ème
fonction : rouge
-3ème
fonction : bleu
/ jaune / brun
(selon les peuples)
(11)
les " intouchables
", c'est-à-dire
les esclaves.
(12)
à partir
de la fin néolithique-début
du chalcolithique
se développe
une société
de classes un
peu partout dans
le monde (néolithique)
basé sur
la propriété
privée
des moyens de
production (ce
qui n'existait
pas auparavant),
à l'époque
avant tout agricole,
où s'opposent
ceux qui travaillent
et ceux qui dirigent
et s'enrichissent.
Et parmi ceux
qui travaillent,
c'est sur les
esclaves que
reposait l'économie.
(13)
" Tribu de Dana
". Dana étant
la déesse-mère
des Celtes gaéliques.
(14)
c'est bête
pour des dieux
de la tribu de
la déesse-mère,
c'est-à-dire
la déesse
de la terre,
de la nature,
la fécondité,
la vie, la mort
aussi
(15)
et ici ne s'agit
absolument pas
de réincarnation
- c'est vraiment
important de
voir la différence
qu'il existe
entre incarnation
et réincarnation
si l'on veut
s'intéresser
à la mythologie.
(16)
alors me direz-vous
s'ils sont de
pères
et de mères
différentes
pourquoi sont-ils
considérés
comme des demi-frères.
Officiellement
ils seront considérés
comme les enfants
de Pan¼u,
un roi qui tenait
à se reproduire
avec sa première
et seconde femme
mais qui ne le
pouvait pas à
cause d'une malédiction.
Chez les Indo-européens
la famille n'est
pas uniquement
de sang ou génétique,
elle est aussi
légale
et officielle.
(17)
c'est-à-dire
l'idéologie
de la classe
dominante - seigneurs
et prêtres
- imposée
globalement à
tous, même
aux membres des
classes opprimés.
(18)
ceux de la sphère
occidentale au
moins.
(19)
le Père
- le Fils - le
Saint Esprit.
(20)
-p.i-e. = pré
indo-européen,
dans le sens
indo-européen
préhistorique
ou reconstituté.
(21)
rex latin, *rig
celtique, rajan
indien, roi en
français
par exemple.
(22)
que seule l'aristocratie
guerrière
goûtait
vraisemblablement.
(23)
corne d'abondance,
Graal, etc.
(24)
d'ailleurs le
mot français
" riche " à
la même
étymologie
que " roi ".
(25)
certaines théories
sur le ng voudraient
que la Tueuse
soit stérile.
Mais rien ne
confirme cette
théorie.
Bien au contraire,
pas vrai Teufel
? J
(26)
toujours bien
sûr au
sein des représentations
idéalisées
des indo-européens,
parce qu'il est
vraisemblable
que les motivations
qui entraînaient
l'interdiction
du travail de
rois étaient
beaucoup plus
pragmatiques.
(27)
roi mais pas
reine, car ce
personnage a
sa propre symbolique
: elle est la
représentante
de la Terre-Mère.
(28)
même si
sa présence
sur-le-champ
de bataille était
nécessaire
pour la victoire.
(29)
il n'est pas
le dieu souverain.
Il y a une différence.
(30)
normalement il
y a un rond de
ce genre " °
" sous le " r
".
(31)
plusieurs meurtres
à son
actif, dont celui
de son frère,
des trahisons,
le rapt des sabines
: mais malgré
tout cela, il
n'est pas considéré
comme un être
mauvais. Ce qu'il
entreprend est
nécessaire
pour la fondation
de Rome. Et peut-on
lui reprocher
d'agir comme
à son
référent
divin : Jupiter,
à qui
il fait construire
des temples et
instaurer deux
cultes.
(32)
d'où,
peut-être,
la supériorité
de cette fonction
aux yeux des
Indo-européens.
(33)
les sibylles
et les pythies
d'Apollon.
(34)
d'ailleurs ne
peut-on pas voir
dans la ruine
du père
de Cordélia,
un effet de la
pensée
indo-européenne
: le père
ment au fisc.
Un rattrapage
fiscal le ruine
par la suite.
Ainsi n'ayant
pas respecter
l'ordre, ayant
mis en cause
l'équilibre,
il est puni.
On aurait pu
penser que mentant
au fisc, comme
tant de patrons
actuels, il s'enrichirait.
Moins moral,
mais plus réel.
(35)
dans la réalité
le rapport au
déguisement,
au carnaval est
plus complexe.
La question de
l'Etre et du
Paraître
n'est pas de
celles que l'on
peut éliminer
d'un revers de
manche dédaigneux
en affirmant
: l'être
c'est vraiment
toi, contrairement
au paraître.
Autrement dit
en ce qui concerne
le déguisement,
il peut représenter
ce que l'on rêve
d'être
parce que l'on
ne l'est pas,
ou ce que l'on
est mais que
l'on ne peut
pas exprimer
n'importe quand
pour des raisons
de formalismes
sociaux. Elle
rejoint d'ailleurs
la question de
la " superficialité
" et de la profondeur
: la personne
superficielle
n'est pas toujours
celle que l'on
croit, si tant
est qu'il existe
" une superficialité
" - l'apparence,
le paraître
- et une profondeur
- l'être,
l'âme,
l'intelligence.
C'est vraiment
judéo-chrétien
comme manière
de penser et
petite bourgeoise.
(36)
je n'ai pas trouvé
d'indice au sein
de l'idéologie
fonctionnelle
indo-européenne
qui puisse me
faire fléchir
d'un côté
ou de l'autre.
(37)
enfin, moi ce
que j'en dit,
c'est que les
Indo-européens
c'est rien qu'une
bande d'homophobes
dans une société
patriarcale parfaitement
sexiste.
(38)
incarnant des
aspects des trois
fonctions comme
Athéna
chez les Grecs
qui est à
la fois une déesse
de la sagesse,
de la guerre
et de la communauté.
(39)
la déesse
grecque Démeter
: les plantes,
la scandinave
Freya : la fécondité,
etc.
(40)
je veux dire
en cela non pas
qu'elle fasse
de l'histoire
au sens ou nous
l'entendons aujourd'hui
- rapport à
l'objectivité
et aux sources
- mais que, bien
que les situations
et les personnages
soient légendaires,
elle à
pour but de relater
symboliquement
l'histoire en
reprenant les
structures et
les thèmes
de la mythologie
et en y soumettant
la réalité.
(41)
lorsque je dis
préhistorique
il ne faut pas
voir l'Homme
des Cavernes
avec sa massue,
puisque la cristallisation
théorique
de la culture
indo-européenne
varie selon les
auteurs et les
options historiques
choisis entre
le début
du néolithique
Moyen-Orient
- -11000 pb (pb
veut dire Before
Present : le
présent
étant
artificiellement
placé
durant les années
1950. Ce qui
donne environ
-9000 av. JC)
et le milieu/fin
du néolithique
est-européen
ou des plaines
nord-pontique
et des steppes
au nord de la
mer Caspienne,
c'est-à-dire
vers -6000 bp.
Donc en tout
état de
cause durant
le néolithique
donc à
une époque
où l'élevage,
l'agriculture
et la céramique
étaient
inventés
pour ne parler
que de cela,
et où
dans certains
coins du globe
des civilisations
pré-urbaines
commençaient
à éclore
(42)
albus donnera
blanc en français.
Et le blanc est
la couleur de
la première
fonction.
(43)
elle correspond,
répétons-le,
dans la mythologie
scandinave à
la guerre des
divinités
Ases (1ère
et 2ème
fonction) contre
les divinités
Vanes ( 3ème
fonction) d'où
est issue la
communauté
divine et chez
les Celtes d'Irlande
à la guerre
des Thuata dé
Danann (1ère
et 2ème
fonction) contre
les Fomorés
(3ème
fonction).
(44)
ce qui aurait
pu être
une option de
Whedon.
(45)
pas dans le sens
romantique du
terme mais littéraire.
(46)
cibles privilégiées
de BTVS.
(47)
sa valeur morale
et sa sagesse
étaient
trop grande pour
ce monde-ci.
(48)
l'équivalent
scandinave de
Vishnou. On retrouve
dans l'un et
l'autre une racine
indo-européenne
- *vi- ayant
un rapport à
l'étendu,
à la mesure,
à la séparation.
(49)
Vishnou et Vidarr
sont des dieux
qui représente
l'espace, l'étendue
des choses et
de l'univers,
la matière,
l'immuable.
(50)
ce n'est pas
un gros mot ni
une pratique
sexuelle peu
hygiénique
et cela se prononce
: eskatologique.
C'est un synonyme
d'apocalyptique.
(51)
d'ailleurs à
ce sujet les
deux topiques
de Freud : conscient/subconscient/inconscient
et Surmoi/Moi/Ça
ainsi que la
dialectique du
Maître
et de l'Esclave
de Marx inspiré
de la dialectique
d'Hegel ne sont-il
pas héritière
de l'idéologie
indo-européenne
: le Surmoi avec
son rôle
inhibiteur et
normatif ne peut-il
pas représenter
la 1ère
fonction. Le
Ça, siège
des pulsions
sexuelles, ne
pourrait-il pas
représenter
la 3ème
fonction et le
Moi déchiré
entre les deux
forces précédentes
la 2ème
fonction. La
dialectique à
trois termes
ou trois mouvements
d'Hegel et Marx
ne représent-elle
pas les trois
mouvements de
la structure
de la mythologie
mais inversée
partiellement
: le Maître
domine l'esclave
correspondant
au moment où
le Mal domine
un monde imparfait.
L'Esclave domine
le Maître
ne correspond
elle pas à
la phase de la
crise eschatologique.
Disparition du
Maître
et de l'Esclave
par le dépassement
de l'opposition
et la disparition
des fonctions
des deux termes
antagonistes
ne correspond-elle
pas à
la renaissance
d'un monde parfait
?
(52)
(et bien que
des critiques
aux critiques
peuvent être
aussi formulé,
lire à
ce sujet l'article
de synthèse
pour le magasine
scientifique
La Recherche
de Jean-Paul
Demoule que vous
trouverez à
cette adresse
:
http://www.larecherche.fr/VIEW/308/03080401.html
13)
Bibliographie
Sur
la civilisation
et l'histoire
indo-européenne
en général
:
-
P. Bosch-Gimpera
: " Les Indo-Européens
: problèmes
archéologiques
", Payot, coll.
Bibliothèque
Historique, 1980
-
Bernard Sergent
: " Les Indo-Européens
: histoire, langues,
mythes ", Payot,
Bibliothèque
scientifique
Payot, 1995
-
J.P. Mallory
: " A La Recherche
Des Indo-Européens
: langue, archéologie,
mythe ", Seuil,
1997
Ne
surtout pas acheter
et lire le Que
sais-je " les
Indo-européens
" de Jean Haudry,
professeur à
Lyon-III et à
l'Ecole pratique
des hautes études,
membre du " Comité
scientifique
" du Front national.
Ce triste sire
est un tenant
de la " supériorité
aryenne " et
son texte suinte
cette idéologie
et c'est puant
mais insidieux.
L'auteur s'appuie
sur l'autorité
de Hans Günther,
principal raciologue
national-socialiste,
nommément
cité,
pour affirmer
que les Indo-européens
originels sont
de " race nordique
" , " grands
" , " blonds
" et aux " yeux
bleus.
Sinon
ne vous effrayez
pas si vous vous
mettez à
lire des livres
sur le problème
indo-européen
; vous verrez
très vite
que les auteurs
ne sont pas d'accords
les uns avec
les autres, qu'ils
soient archéologues,
historiens ou
préhistoriens,
linguistes ou
généticiens,
et ceci sur bien
des points. Ce
n'est que le
symptôme
de l'incertitude
qui règne
en ce domaine.
Georges
Dumézil
:
-
" Mythe et Epopée
: L'idéologie
des trois fonctions
dans les épopées
des peuples indo-européens
", Gallimard,
Bibliothèque
des Sciences
Humaines, 1968
-
" Mythe et Epopée
I, II et III
", Gallimard,
Quatro
-
" Les Dieux Souverains
Des Indo-Européens
", Gallimard,
Bibliothèque
des Sciences
Humaines, 1977
-
" Mythes et Dieux
des Indo-Européens
", Flammarion,
Champs-l'Essentiel,
1992
Ce
dernier livre
est très
bien pour commencer
à s'intéresser
au problème.
C'est un petit
livre de synthèse.
Sur
des mythologies
particulières
des peuples indo-européens
:
-
" Le Mahabarat
et Le Bhagavat
du Colonel De
Polier " présenté
par Georges Dumézil
[transcription
en notre langue
de deux textes
indiens issue
de l'époque:
le Mahabarata
et la Bagavata.
(Comme quoi le
sanskrit - la
langue des indiens
d'Inde de l'époque
védique
- c'est facile
: il suffit de
rajouter les
" a " à
la fin des mots)],
Gallimard, 1986
-
Jean Markale
: " L'épopée
celtique en Bretagne
", Payot, 1985
-
Jean Markale
: " L'épopée
celtique d'Irlande
", Payot, Petite
Bibliothèque
Payot, 1971
-
Yann Brekilien
: " La mythologie
celtique ", éd.
Jean Picollec,
Coll. Marabout,
1981
Ma
bibliographie
est très
loin d'être
exhaustive
14)
Remerciements
-
Mélanie
Blanchi pour
ses transcripts
de BTVS en français
et en anglais
que l'on peut
trouver à
l'adresse suivante
:
http://mblanchi.free.fr/
-
Kil pour les
résumés
des épisodes
que l'on peut
retrouver à
l'adresse suivante
(un site excellent,
une mine d'infos
qui possède
aussi des transcipts,
jolie et pratique
un
top):
http://www.buffysfire.fr.st
-
Lauréna
, le Petit Chaperon
Rouge, Henzel
et Gretel pour
m'avoir donner
l'idée
de cette analyse,
même si
ce n'était
pas prémédité
de leur part.
-
Busybee pour
l'aide qu'elle
m'a apporter
pour une traduction
et qui possède
un excellent
site consacré
à BTVS
:
http://perso.wanadoo.fr/busybee/btvs/
-
Les habitués
du ng prolixes
ou non, d'accord
avec moi ou non,
pour l'intelligence
collective, si
chère
à Willow
dans Freshmen,
qui émane
du ng et pour
l'émulation
qui mène
à l'approfondissement
de la recherche.
-
Les animateurs
et fondateurs
du ng, pour l'existence
même du
ng et du site
qui lui est associé
ainsi que pour
l'encyclopédie
d'Almak.
-
Vendha, pour
sa participation
déterminante
et fructueuse
à ma réflexion
depuis plus de
30 ans maintenant.
-
Mes parents pour
des raisons évidentes.
-
Petite Boiseï,
pour le soutien
constant et indéfectible
qu'elle apporte
à Petit
Robustus depuis
10 ans.
-
Sirius, ce petit
bonhomme avec
un gros nez portant
moustache qui
a rempli ma vie
durant trop peu
de temps et cela
malgré
ses vux
de moine trappiste.
Mes
amis et néanmoins
camarades qui
me regardent
d'un il
perplexe ou inquiet,
mais encore amical,
depuis que je
regarde BTVS
et que je participe
au ng nzn.fr.series.buffy.
Et cela malgré
les preuves que
Buffy est trotskyste
!
Georges
Dumézil
et Karl Marx,
qui ont réussi
plus ou moins
à ce réconcilier
momentanément,
sans qui je n'aurais
jamais pu effectuer
cette " étude
" comparative
Les
Indo-européens
(réels
ou imaginaires)
et Whedon sans
qui le sujet
n'aurais jamais
existé.
Les
nombreux compositeurs
et musiciens
en tout genre
(de Bach et Mozart
à Fat
Boy Slim, Björk,
ou Prodigy et
Photek en passant
par Otis Redding,
Aretha Franklin
et Nina Simone,
et bien d'autres
encore) qui remplissent
mon univers sonore
ambiant et qui
me décoince
une machinerie
cérébrale
un peu rouillé
par trop d'inactivité.
Disclaimer:
Ce site est
totalement
non-commercial
et se contente
de présenter
une série
télévisée
et des personnages
créés
par Joss Whedon
et exploités
par Warner
Bros et la
Fox Network
Corporation.
A présent
par UPN. Le
site officiel
est: http://www.buffyupn.com/
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Official Buffy
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